"Pour perdurer, il faut tenter, oser": Jean-Pascal Zadi dans une comédie à la Pierre Richard, "Prosper"

Le comédien est au cœur de la comédie « Prosper », où des mystérieuses chaussures prennent soudainement possession de lui, en le faisant devenir King, un gars charismatique… tué sous ses yeux.

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Cedric Coppola Publié le 19/03/2025 à 08:30, mis à jour le 19/03/2025 à 08:30
interview
Jean-Pascal Zadi et Cindy Bruna. Photo Stéphanie Branchu

Impossible, en découvrant le film, de ne pas penser au fameux Grand blond avec une chaussure noire. Avez-vous immédiatement pensé à ce film et à Pierre Richard au moment d’accepter ce projet?

Ça s’est dégagé après coup. Dans ma manière de préparer le rôle, je ne pensais ni à un acteur ni à un film en particulier. J’essayais juste d’être dans la situation. Petite anecdote: le rôle de Prosper, c’était vraiment moi. Je trouve qu’on a énormément de points communs. C’était hyper facile de le jouer. En revanche, pour interpréter King, il a fallu que j’aille chercher autre chose, et ça me faisait très peur.

Quels sont ces fameux points communs que vous entretenez avec Prosper?

Le côté victime, le manque de confiance en soi… Je me reconnaissais pas mal là-dedans. Après, je pense qu’on a tous des moments de doute, de timidité… Alors oui, avec le temps, ça va de mieux en mieux, mais la base de ma personnalité, ce n’est pas la confiance. Parler fort, faire des blagues, c’est une manière de cacher tout ça, de me présenter au monde comme si tout était cool. Par exemple, aux Césars, j’avais très peur avant de monter sur scène. Puis, une fois dans le vif du sujet, ça roulait.

Il semble que votre goût pour la dramédie, voire la comédie italienne, s’affirme de plus en plus…

C’est important de surprendre un peu les gens et d’arriver avec de nouvelles facettes, d’aborder de nouvelles émotions, des personnages inédits. De Tout simplement noir à En place jusqu’à mon prochain long-métrage qui se déroule dans l’espace, je fais de la comédie depuis une dizaine d’années. J’essaie donc parfois d’aller vers des choses un peu différentes et je pense que c’est bien aussi, pour la santé mentale d’un acteur, de ne pas toujours faire la même chose. Cela permet de garder l’amour du métier, de ne pas devenir un "fonctionnaire" de l’acting. Toutefois, je suis content de l’image que j’ai et du personnage que j’ai créé, mais pour perdurer, construire une carrière, il faut tenter, oser.

Notre critique

Prosper (Jean-Pascal Zadi), chauffeur Uber à côté de ses pompes, prend comme passager un homme mourant qui vient de se faire tirer dessus. Paniqué, il se débarrasse du cadavre tout en lui volant sa paire de bottines en croco. En les portant, Prosper se retrouve habité par l’esprit de King, un gangster respecté et craint…

Notre avis

Il n’est pas blanc, blond et ne porte pas de chaussures noires, mais difficile étant donné le sujet du film et la prestation décalée de Jean-Pascal Zadi de ne pas penser à Pierre Richard en découvrant Prosper. Une filiation artistique évidente qui fait le sel de cette comédie mettant à l’honneur le milieu de la Sape (Société des ambianceurs et des personnes élégantes, mouvement culturel et de société originaire de la République du Congo).

L’acteur donne le ton et prend un réel plaisir à passer de la peau du brave gars replié sur lui-même à celle d’un mec "en place", respecté – presque – de tous.

Derrière la caméra, Yohann Gloaguen livre cependant une réalisation quelconque et peine à exploiter tout le potentiel de l’improbable situation.

DE Yohann Gloaguen (France), avec Jean-Pascal Zadi, Cindy Bruna, Mamadou Minté... Comédie. 1h32. Notre avis: 2/5.

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