Ça sort mercredi au cinéma: "Islands", un drame intime en eaux troubles de Jan-Ole Gerster

Sur l’île ensoleillée de Fuerteventura, Tom, coach de tennis désabusé, guide une famille de vacanciers.

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Cédric Coppola Publié le 01/07/2025 à 20:50, mis à jour le 01/07/2025 à 20:50

Coach de tennis dans un complexe hôtelier, Tom (Sam Riley) mène une vie sans attaches au rythme de virées nocturnes alcoolisées et de cours monotones sous le soleil de Fuerteventura. Un jour, parmi le flot des vacanciers, débarque sur l’île Anne (Stacy Martin), accompagnée de son fils et de son mari (Jack Farthing). Tom accepte de jouer le guide touristique pour la famille et très vite d’étranges liens commencent à se nouer entre eux…

L’ombre de Sean Baker plane sur "Islands"

L’impression de no future, un espace de vacances loin de ce qu’on imagine être la destination idéale et un personnage en marge, prisonnier de sa condition. À n’en pas douter, l’ombre de Sean Baker plane sur Islands. Une impression renforcée par le côté "indé" insufflé par l’Allemand Jan-Ole Gerster, qui offre au trop rare Sam Riley (lequel tenait en 2007 dans Control le rôle de Ian Curtis, le chanteur de Joy Division) un rôle de loser magnifique. Un homme nonchalant, en errance, fuyant ses responsabilités, soudainement rattrapé par son passé à un moment où il s’y attendait le moins. Un ressenti capté subtilement. Le scénario laisse planer des zones d’ombre et prend soin de refléter le ressenti de Tom. À ses côtés, Stacy Martin est une femme énigmatique et joue avec l’image de la femme fatale, en évitant de tomber dans les poncifs. Autour de ce drame qui évoque surtout l’enfermement (à un lieu, une relation ou une condition) et l’impossibilité de s’en sortir indemne, le scénario greffe une intrigue policière longuette, censée apporter du suspense, mais in fine dispensable. C. COP.

DE JAN-OLE GERSTER (Allemagne), avec Sam Riley, Stacy Martin, Jack Farthing... Drame. 2h03. Notre avis: 3/5.

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