"Fanon" dresse le portrait d’un psychiatre hors normes, Frantz Fanon, avec la volonté de ne laisser personne de côté

Retour sur la vie du psychiatre Frantz Fanon, psychiatre noir, de nationalité française, se considérant comme citoyen algérien. Un homme passionnant, pour un portrait scolaire.

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Cedric Coppola Publié le 01/04/2025 à 21:10, mis à jour le 01/04/2025 à 21:10

1953. Frantz Fanon (Alexandre Bouyer), un psychiatre français originaire de la Martinique, vient d’être nommé chef de service à l’hôpital psychiatrique de Blida en Algérie. Ses méthodes contrastent avec celles des autres médecins dans un contexte de colonisation…

La guerre d’Algérie est actuellement au cœur des préoccupations des cinéastes, puisqu’en marge de la série Cimetière Indien de Stéphane Demoustier, qui en aborde les traumatismes (elle sera disponible à partir du 7 avril sur Canal +), Jean-Claude Barny plonge le public dans ce conflit en adoptant le point de vue du psychiatre Frantz Fanon.

Des entretiens psychologiques captés comme des interrogatoires

L’intérêt de la démarche est de découvrir un homme en pleine quête identitaire, qui, malgré son attachement au pays du Maghreb, a du mal à être accepté.

Le film est aussi l’occasion de (re)découvrir ses méthodes et sa volonté de ne laisser personne de côté - y compris les soldats français colonialistes – dans l’espoir de guérir un monde gangréné par la violence et le racisme.

La prestation honnête d’Alexandre Bouyer manque toutefois d’intensité pour qu’on adhère pleinement à ce combat, que le médecin a mené pendant trois ans, avant d’être renvoyé du pays à la suite de sa collaboration avec le Front de libération nationale (FLN).

A contrario, les entretiens psychologiques, captés comme des interrogatoires, tiennent en haleine et démontrent toute l’âpreté, la dureté de la colonisation. Des fulgurances parsemées au sein d’une mise en scène convenue, ayant tendance à retranscrire les faits sans les approfondir au cours d’un scénario, qui plutôt que de se focaliser sur un événement précis, s’étend jusqu’au décès, du principal intéressé, survenu en 1961 aux États-Unis des suites d’une leucémie. Il n’avait que 36 ans….

DE JEAN-CLAUDE BARNY (Canada/Luxembourg/ France), avec Alexandre Bouyer, Déborah François, Stanislas Merhar... Drame. 2h13. Notre avis: 2/5.

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