A Monaco, "L’épopée des Grimaldi" racontée dans une bande dessinée aux éditions Glénat

Près de 30 ans après la dernière bande dessinée qui traitait de l’histoire de la Principauté, Glénat s’essaie à l’exercice à travers la dynastie des Grimaldi. Dans un format court, avec l’aide du Palais princier.

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Yannis Dakik Publié le 16/06/2025 à 07:00, mis à jour le 16/06/2025 à 07:00
Cédric Fernandez (à gauche) et Arnaud Delalande. Photos Dodergny

Résumer des siècles d’histoire sur 54 pages n’est pas une mince affaire. C’est le défi auquel se sont mesurés l’illustrateur Cédric Fernandez et le scénariste Arnaud Delalande. Ensemble, la paire a planché sur l’histoire des Grimaldi façon BD. « L’épopée des Grimaldi ». Aux éditions Glénat. Deux années de labeur qui accoucheront le 25 juin prochain d’un album qui rend fier le fondateur des éditions Glénat, Jacques Glénat. « C’est une belle histoire et nous sommes là pour raconter des histoires. On a pris plaisir à le faire. »

Ainsi, les éditions Glénat poursuivent leur étroite collaboration avec la Principauté après avoir travaillé notamment sur des œuvres avec le Musée océanographique. « On avait aussi publié une BD sur Albert-Ier. L’idée est venue naturellement de continuer la collection avec un autre album. »

700 ans d’histoire et un fil rouge

Cet album, le scénariste Arnaud Delalande l’a souhaité le plus exhaustif possible. Même si relater plus de 700 ans d’histoire relève de l’impossible. « L’idée était de pouvoir dresser le portrait de cette épopée. On s’est servi comme fil rouge de la rencontre entre Grace Kelly et le prince Rainier, le 6 mai 1955. En même temps, on fait des flash-back qui vont raconter l’histoire de Monaco à travers les âges et la dynastie familiale. C’est idéal pour se faire une idée assez rapide de ce destin historique et des principales personnalités qui ont forgé le Rocher. »

Élément central de la BD, la « mythique » rencontre entre Grace Kelly et le prince Rainier est le point de départ du récit. « C’est l’actrice américaine du moment, l’invitée vedette du Festival de Cannes et qui vient à Monaco pour faire un reportage avec Paris Match, retrace Thomas Fouilleron, directeur des archives et de la bibliothèque du Palais princier. Le prince Rainier avait du retard pour ce rendez-vous. En attendant, on lui fait faire toute la visite du Palais. »

« D’ailleurs, elle arrive dans une robe à fleurs dont elle n’est pas très fan, glisse Arnaud Delalande. Elle l’avait trouvée au dernier moment alors elle se demandait si c’était la bonne ou non. C’est assez mignon comme anecdote. C’est joli et plein de douceur. »

Une aide précieuse du Palais princier


Pour parvenir à retracer cette histoire de la manière la plus précise possible, le binôme a été épaulé par un autre duo : Thomas Fouilleron et Thomas Blanchy, tous deux travaillant aux Archives et à la bibliothèque du Palais princier. « Leur aide nous a permis de nous focaliser sur les événements qui nous paraissaient être les jalons les plus importants, explique Arnaud Delalande. On a aussi exploré les zones d’ombre parce qu’on a été honnêtes.On a raconté les critiques qu’on pouvait parfois adresser à la Principauté dans son histoire. »

« Nous les avons aidés sur la construction du récit, dans la fourniture d’iconographies, de matière première pour qu’Arnaud Delalande puisse écrire son scénario, témoigne Thomas Fouilleron. Ensuite, on a accompagné le dessinateur Cédric Fernandez pour être le plus vraisemblable possible dans la représentation. Je pense qu’un spécialiste arrivera à trouver des anachronismes mais on a essayé d’être en appui-conseil dans la mesure où les épisodes qui étaient évoqués étaient documentés. On a essayé le plus possible d’avoir pour le XVIe siècle des costumes qui étaient ceux du XVIe siècle. D’avoir un état de l’architecture des différents bâtiments qui étaient représentés.C’est un petit travail d’orfèvre parce que la bande dessinée est un travail beaucoup plus exigeant qu’on pourrait le penser. »
Une suite sur le prince Albert II ?

Leur mission a commencé par de la documentation. « C’est une grosse partie du travail, assure Cédric Fernandez. Il ne faut pas faire d’erreur. Ensuite, Armand a écrit le scénario. C’est ce qu’on appelle découper et dialoguer, avec un travail case par case. Après, il m’envoie cela et je vais faire un story-board comme au cinéma. On valide ensemble étape par étape jusqu’à avoir vraiment le dessin colorisé. On a essayé d’en faire un ouvrage qui se lit facilement, avec fluidité. »
Les dés sont désormais jetés. La sortie de l’album est officiellement prévue pour le 25 juin même s’il est déjà possible de se le procurer dans la boutique officielle du Palais princier qui se trouve sur le Rocher. Avant une suite ? « On pourrait, estime Jacques Glénat. Il y a sûrement des choses à faire sur le prince Albert II. Sur ce qu’il fait et tout ce qu’il veut faire plutôt que les ancêtres dont on connaît bien l’histoire désormais. »

En attendant, Thomas Fouilleron savoure et croise les doigts. « C‘est un travail dont je suis fier. Il ne reste plus qu’à espérer qu’elle plaise, qu’elle convainque et qu’elle donne cette double image de Monaco. À la fois celle de ce couple princier mythique mais aussi celle d’aujourd’hui qui se projette vers l’avenir. Cela donne une perspective à ce qu’est l’affirmation de la souveraineté monégasque. »

« L’épopée des Grimaldi », éditions Glénat, sortie le 25 juin. 15,50 euros.

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