Euroligue: Olympiakos met fin à la série de victoires de l'AS Monaco de Vassilis Spanoulis

Georgios Bartzokas, l’entraîneur emblématique de l’Olympiakos, a avoué qu’il aurait préféré voir un Final Four à Belgrade en mai prochain, plus facile d’accès pour les fans des Reds, plutôt qu’à Abu Dahbi. Tout en précisant que les instances étaient mieux placées pour ce genre de décision, et aussi que l’Olympiakos n’était pas "assuré d’y être". Au vu du duel de haut niveau disputé hier soir face à Monaco, le club du Pirée va garder une avance dans les pronostics face à l’ASM.

Ce n’est pas faute pour Monaco d’avoir essayé. Et même de sortir une première mi-temps de haut standing. La Roca Team était déjà à 16 passes décisives à la mi-temps, dont 8 pour Mike James, qui semblait marcher sur les traces de son record absolu en Euroligue (14) Monaco jouait bien, c’était le nouveau Monaco de Spanoulis, la balle qui circule énormément, des intérieurs servis comme il faut (11 points pour Papagiannis à la pause), des shoots qui rentraient, à l’image de Jordan Loyd, d’un Blossomgame omniprésent et d’un Alpha Diallo marchant sur les traces de son festival au Panathinaïkos vendredi dernier...

Du basket de haut niveau, du bon Monaco, mais c’est pourtant l’Olympiakos qui menait à la pause (45-47), après un rush au buzzer de Shaquielle McKissic, l’arrière du Pirée, lequel a confirmé jusqu’au bout (19 points) son étiquette de bourreau de la Roca Team depuis son œuvre au Game 5 des play-offs 2022.

À peine 4 lancers

Les gars du Pirée, finalistes en 2023, demi-finalistes en 2024, ont de la ressource, un métier colossal et un collectif très rodé sur la foi d’un effectif peu modifié...

Même diminuée par une angine, la star des Reds Sasa Vezenkov, MVP de l’Euroligue 2023, a encore trouvé le moyen de sortir des shoots énormes, à l’image d’une équipe qui a fini à 14/32 à 3-pts.

Si Evan Fournier, le frenchie préféré du Pirée, a beaucoup tenté, pas mal scoré (19 points) mais aussi pas mal vendangé (4/13 de loin), l’Olympiakos dans son ensemble a donc rendu une copie très propre. Les 89 points encaissés par Monaco rappellent que la Roca Team vient d’encaisser une moyenne de 90 points en 3 matches sous l’ère Spanoulis et qu’il faudra faire mieux sur ce point, même si ce n’était pas face à n’importe qui. Le nouveau coach grec de l’ASM, après l’exploit au Pana la semaine dernière, aurait préféré des débuts différents à la maison.

Mais son équipe a buté sur la grosse défense grecque en seconde mi-temps et n’a pas su transfomer son beau basket en regain d’agressivité. Seulement 6 passes décisives après la pause pour l’ASM, et à peine 4 lancers-francs tentés en 40 minutes, la Roca Team a fini par perdre le fil.

À l’intérieur, Motiejunas, cette fois, n’a pas réussi à peser. Rome ne s’est pas faite en un jour, mais dans ce classement aussi serré qu’un expresso, la victoire paraîtra indispensable dès demain soir à Gaston-Médecin face à un dix-septième (Berlin) qui s’est permis de s’imposer hier soir à Bologne où rien ne va plus.