Euroligue: tout ce qu'il faut savoir avant le match Monaco-Olympiakos pour le Final Four à Abou Dabi

Monaco n’a pas encore sa salle de 10.000 places (voilà qu’on en reparle), Monaco n’a pas encore sa licence permanente en Euroligue, mais Monaco, pour la deuxième fois de son histoire après 2023, est bien présent au Final Four de l’Euroligue. L’exploit n’est pas mince, et suggère que l’ASM (4 play-offs d’affilée depuis 2021) a rejoint en si peu d’années le gratin du basket européen, elle qui partage le même cinq étoiles à Abou Dabi que des mastodontes du jeu nommés Olympiakos Le Pirée, Panathinaïkos Athènes et Fenerbahçe Istanbul.

Pour ce Final Four délocalisé pour la première fois dans un pays du golfe persique, dans un souci d’expansion et de recherche de nouveaux moyens, alors que l’Euroligue craint d’être mangée par la NBA qui frappe à la porte du vieux continent, la Roca Team rêve d’un coup énorme, qui ferait d’elle le deuxième club du championnat de France à remporter la C1, 32 ans après Limoges, exactement comme le PSG va tenter d’égaler l’OM dans quelques jours à Munich, balle au pied.

Mike James en mission

La tâche est immense, et commence donc ce vendredi soir par la nécessité de gravir en demi-finale la montagne Olympiakos. Demi-finaliste en 2024, finaliste en 2023, battu au finish par le Real, le club historique du Pirée, trois fois vainqueur de l’Euroligue, court après le Graal depuis 2013. Le coach d’alors s’appelait déjà Georgios Bartzokas. Hier, le coach athénien de 59 ans, l’allure monacale, s’est présenté devant la presse tout de noir vêtu, de même que la star de l’équipe, le bulgaro-gréco-chypriote Sasha Vezenkov, revenu au bercail cette saison (et élu MVP) après un passage par la NBA. "Ce dont nous avons besoin cette année? De la chance", a lâché Bartzokas, dont les nuits depuis 2023 sont hantées par le dernier shoot assassin du madrilène Sergio Llull.

Un Olympiakos dont la star numéro 2 se nomme Evan Fournier, héros avec les Bleus à Bercy l’été dernier, et qui à 32 ans se délecte de disputer son premier Final Four après douze riches années de NBA. Si l’on peut considérer que Fournier est en mission, que dire de Mike James. L’ex-enfant terrible du basket européen a fait de Monaco, depuis 2021, son club, sa maison, son ambition et le théâtre de ses rêves. Devenu meilleur marqueur de l’histoire de l’Euroligue, le p’tit meneur de l’Oregon, à 34 ans, sait que pour rentrer dans le cercle des immortels, il lui manque ce titre collectif suprême.

Par superstition, MJ, hier, a soigneusement évité du regard le trophée posé devant les capitaines pour les séances photos. "La clé? Rester calme, toujours", a lancé Magic Mike, qui garde forcément en souvenir le 27-2 fatal infligé par les Reds à l’ASM lors de la demi-finale 2023 de Kaunas. Présent à Abou Dabi pour Skweek, l’ancien international Ali Traoré pose son analyse du choc. "Monaco devra sortir Williams-Goss du jeu, car c’est lui le meneur en forme du Pirée; Walkup revient de blessure. L’Olympiakos pratique un jeu très léché, il faut les agresser, leur faire perdre des ballons, une chose que Monaco sait faire". Ali Traoré cible aussi le secteur intérieur. "Contrôler Fall et Milutinov, c’est chaud, les deux ont de la taille et du métier. Je pense que Spanoulis aura besoin d’utiliser Papagiannis (2,20m)". Comme face au Barça en quarts.

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