"Epuisée physiquement et moralement", la Roca Team va-t-elle décrocher, ce soir, son 3e titre de Betclic Elite face à Paris?
Revenu de 0-2 à 2-2, Monaco est en lice ce soir à Paris pour accrocher un 3e titre à son blason. Au vu des circonstances, ce serait un authentique exploit.
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François Paturle (fpaturle@nicematin.fr)Publié le 24/06/2025 à 10:45, mis à jour le 24/06/2025 à 11:55
Le capitaine Alpha Diallo, symbole de la résilience monégasque, va tenter avec sa Roca Team de signer face au Paris de Jantunen un exploit qui ferait date dans les annales du basket français. Photos ASM, J.F. Ottonello et Cyril Dodergny
Laissez tomber les grandes explications, la data, l’IA ou tout ce que vous voudrez. Monaco, dans les cordes après les deux raclées du début à Paris, a placé cette finale dans le domaine du dépassement de soi, de l’irrationnel, un retour aux racines du jeu... Sans sa star Mike James, diminué à l’intérieur après avoir misé sur un roc aujourd’hui blessé (Theis), Monaco joue le plus souvent avec un seul pivot (Jaiteh) ou sans pivot du tout, mais les tonnes de volonté servent à compenser les 20cm en moins. C’est un basket où tout se gagne au talent mais surtout à la sueur, à l’énergie et à la roublardise, où le jeu consiste à stopper l’adversaire et à mettre ce ballon dans le cercle, qu’importe si c’est votre grand qui prend le tir à 7 mètres ou le petit qui arrache le rebond.
Le trophée de champion que Monaco espère soulever une 3e fois. Paris vise son premier sacre.
Le panier s’offre au plus volontaire et depuis deux manches, ce feu sacré est porté par Monaco. Voici donc l’heure de la belle, du 5e match, et le retour à Paris, où toute la question est de savoir si le miracle monégasque va pouvoir s’exporter dans la capitale, si le physique va tenir, si les arbitres vont laisser jouer, si Jaiteh, touché au genou, va pouvoir encore aller au sacrifice, si Monaco va encore trouver la force de tenir Shorts et Hifi, si Paris va encore avoir le bras qui tremble un peu, ou pas. La force mentale déployée par Monaco lors des manches 3 et 4 restera dans les mémoires. Il reste cette marche ultime, la plus dure, pour rentrer dans l’histoire. Monaco, après 2023 et 2024, peut réussir le triplé, mais ce titre-là aurait un goût particulier, obtenu par une équipe revenue de nulle part. "Je ne sais pas si de l’extérieur, on peut mesurer l’épuisement moral et physique qui fait suite à une défaite en finale de l’Euroligue. C’est ce qui nous est arrivé. Mes joueurs sont des sportifs professionnels, mais ils restent des humains. Je suis fier de la façon dont ils sont allés puiser dans leurs ressources pour rebondir", a rappelé Vassilis Spanoulis, dimanche.
Hier, après une séance de shooting à Gaston-Médecin, la Roca Team s’est envolée pour Paris dans l’après-midi. Pour la première fois dans l’histoire d’une 5e manche, celle-ci va se dérouler 48 heures seulement après le 4e opus. C’est très peu. Monaco, qui utilise moins les rotations que Paris, va pourtant tout faire pour trouver la force de limiter les gâchettes parisiennes.
Un Paris Basket à l’attaque flamboyante mais limité sous les 80 points depuis deux manches. Là se trouvera encore la clé. L’Adidas Arena, ses 8.000 fans: Paris a l’avantage du terrain, grâce à sa 1ère place de saison régulière, une pole qui eut été monégasque si le contrôle de gestion n’avait pas retiré une victoire à l’ASM en début de saison. Un détail que Monaco n’a jamais évoqué.
La parole aux braves.
Savoir+
La rencontre sera diffusée gratuitement en direct depuis l'Arenas à Paris dès 20h30 sur DAZN.
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