Sur le segment ultra-concurrentiel des crossovers urbains, l’offre est pléthorique. Reste que face à des Renault Captur, Toyota Yaris Cross, Opel Mokka, DS3, MINI Aceman, Lexus LBX, etc., le Peugeot 2008 caracole en tête des ventes.
Loué pour son positionnement pragmatique, son efficience, ses équipements et son habitacle à l’agencement très étudié. Mais voilà que le cousin Alfa Romeo Junior (issu de la constellation du groupe Stellantis) vient jouer les trouble-fêtes. Avec de solides arguments en sa faveur.
À commencer par son design, très réussi. Domaine dans lequel le constructeur transalpin a d’ailleurs toujours su tirer son épingle du game.
La face avant, dotée de projecteurs adaptatifs Full-Led Matrix, arbore fièrement le typique logo "Biscione" (ou "serpent large", armoiries de la ville de Milan). La poupe s’inspire fidèlement d’anciens modèles tels que la 75 ou la 155 tout en intégrant un élégant bandeau lumineux fumé.
À bord, tout n’est pas parfait. À commencer par l’écran multimédia, trop petit (10.25 pouces), positionné trop bas (à la différence du Peugeot 2008).
La navigation, d’une lenteur affreusement pénible, incitera à vite utiliser Waze via le Carplay sans fil. Les sièges avant, fabriqués par le spécialiste du rallye Sabelt, sont tout simplement magnifiques (avec le pack Sport "Speciale": 2.500 euros)!
En revanche, la place réservée aux passagers arrière, trop réduite. Surtout au centre. Les plastiques, durs et creux, plombent l’ambiance. Le coffre, lui, reste généreux pour la catégorie.
Une astucieuse alternative au 4x4 mécanique
Jouir d’un riche passé sportif et d’une plastique au charme inimitable ne suffit pas pour se démarquer. Alors, Alfa se réinvente. Et innove ici en proposant, pour la première fois, l’astucieuse chaîne de traction de sa copine, la Jeep Avenger 4xe.
Cela consiste à associer le petit moteur 1,2 litre turbo essence de 136 chevaux à deux moteurs électriques de 21kW (ou 29 ch). L’électromoteur avant est intégré à la transmission automatique (à double embrayage à six rapports), le second, est posé sur l’essieu arrière.
Donc, pas de liaison mécanique entre les essieux, ce qui permet d’abord de contenir la masse de l’auto, mais surtout d’adapter au mieux la répartition du couple entre les quatre roues et d’optimiser la motricité, renforcée quels que soient les types de routes empruntées.
C’est tout l’intérêt de cette version: se jouer des chaussées détrempées, boueuses, voire enneigées. Idéal pour les montagnards! On est sur du 4x4 permanent jusqu’à 30km/h.
Ensuite, le véhicule redevient une simple traction. Si les conditions météo le réclament, le conducteur peut, en enclenchant le mode Q4, progresser en 4 motrices jusqu’à 90km/h, soit dans la majorité des cas de figure. Et ce, même si la batterie dédiée aux moteurs électriques est vide, le bloc thermique venant la suppléer en marche forcée.
Le châssis se révèle assez précis, l’amortissement quoiqu’un peu ferme, préserve un bon confort.
En mode "Dynamique", le Junior devient plus vif et volontaire (plus sonore aussi), sans être sportif. Dommage: la course de la pédale de frein, trop longue, gâche un peu le plaisir.
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