Les 10 enjeux du Grand Prix de France de F1 au Castellet ce dimanche 24 juillet

Les choses sérieuses commencent ce samedi 23 juillet sur le circuit Paul Ricard, au Castellet, avec les qualifications du Grand Prix de France, 12e étape du championnat du monde de Formule 1. L’occasion de faire le point sur les enjeux de cette édition 2022.

Jérémy PASTOR Publié le 23/07/2022 à 15:10, mis à jour le 23/07/2022 à 17:41
Enjeux sportif, avenir de l’épreuve: ce Grand Prix de France 2022 (ici, Charles Leclerc) va être particulièrement scruté.

Sous une chaleur de plomb, et une température de piste qui va tutoyer les 60 degrés, les 20 pilotes de Formule 1 vont s’élancent à 16 heures sur l’asphalte du circuit Paul Ricard au Castellet pour les qualifications, avant la course dimanche à 15h.

Objectif: obtenir le meilleur temps possible et ainsi se positionner le plus haut possible sur la grille de départ, pour la course de dimanche.

Mais avant que le feu passe au vert, faisons le point sur les enjeux de cette course, qui signe le début de la seconde partie du championnat du monde de la discipline.

Actuellement Max Verstappen et son écurie, Red Bull Racing mènent la charge, talonnés par Ferrari et le Monégasque Charles Leclerc.

1. La température

Depuis 2018 et son retour au Castellet, le GP de France a toujours eu lieu fin juin. Cette année, c’est fin juillet, avec des températures caniculaires qui dépassent aisément les 35°C.

Un élément à prendre en compte, car cette chaleur va mettre à rude épreuve les corps et les machines. Est-ce que les moteurs seront suffisamment fiables pour résister à ces températures?

Lors de la dernière course en Autriche, Carlos Sainz, pilote Ferrari, n’avait pu prétendre à un podium, son moteur ayant tout simplement craqué avant de s’embraser. Il est d’ailleurs pénalisé ce week-end en raison de changements de pièces mécaniques.

La question se posera également pour les freins des monoplaces.

2. Les pneumatiques et les stratégies

Il en est de même pour les pneumatiques Pirelli utilisés chaque week-end. Vont-ils tenir avec ses chaleurs qui vont faire monter la température de la piste à près de 60°C?

Le tenant du titre et leader du championnat, Max Verstappen a eu bien du mal en Autriche à maintenir ses pneus en forme, l’empêchant de prétendre à la victoire.

Habituellement, les écuries privilégient une stratégie à un arrêt pour boucler les 53 tours de la course. Ces températures extrêmes, vont-elles obliger écuries arrêter les pilotes plusieurs fois? La réponse samedi.

3. Ferrari: la passe de 3?

Les attentes sont grandes autour de Ferrari. L’équipe de Maranello est attendue au tournant, après la victoire de Carlos Sainz, à Silverstone pour le GP de Grande-Bretagne, puis celle de Charles Leclerc, en Autriche, après cinq courses sans podium pour le Monégasque.

Reste à savoir si Ferrari pourra prétendre à trois victoires consécutives. Chose qui n’était pas arrivée depuis 2019: victoires de Leclerc en Belgique et en Italie, suivie de la victoire de Sebastian Vettel à Singapour.

Les essais libres de vendredi ont donné des signes encourageants pour les rouges qui ont eu de très bons résultats. Mais les espoirs reposeront davantage sur Charles Leclerc. Et pour cause, Carlos Sainz, son coéquipier, devrait probablement recevoir une pénalité pour un remplacement de moteur. Il partira de la dernière ligne avec Kevin Magnussen (Haas F1), pénalisé pour la même raison. 

4. Ocon doit confirmer, Gasly rebondir

Malgré quelques problèmes de fiabilités, Esteban Ocon, pilote Alpine doit confirmer sa cinquième place glanée en Autriche.

Avec 52 points au classement pilote, le Normand, peut devenir "le meilleur des autres", derrière les pilotes des trois écuries de tête, Red Bull, Ferrari et Mercedes.

Pour Pierre Gasly, l’autre Français engagé chez Alpha Tauri jusqu’à la fin 2023, la situation est plus compliquée. En manque de résultats depuis le début de la saison en raison d’une voiture mal née et de nombreux incidents, le vainqueur du GP d’Italie 2020 aura à cœur de rebondir à domicile, surtout après un grand prix d’Autriche chaotique.

Des améliorations ont été apportées sur sa voiture. Une nouvelle recette qui semble fonctionner au regard des résultats obtenus en essais libres 1 et 2, vendredi au Castellet, avec un 5e et 7e chronos.

5. Mercedes de retour aux avant-postes?

En difficulté depuis le début de saison, Mercedes espère pouvoir performer en France. Après plusieurs podiums, dont trois de suite pour le septuple champion du monde, Lewis Hamilton, l’écurie allemande est attendue au tournant.

Peu performante, la voiture a retrouvé des couleurs à Silverstone, en Grande-Bretagne, sur une piste peu bosselée. Des caractéristiques similaires au circuit Paul-Ricard, permettant à Lewis Hamilton et Georges Russel, son coéquipier, d’espérer tous les deux un podium.

6. Alpine va-t-elle devancer McLaren au championnat?

À égalité parfaite au championnat constructeur avec 81 points, McLaren, et l’écurie française Alpine, se livrent une féroce bataille pour la 4e place.

Auteurs de bons résultats sur les dernières courses avec une cinquième place en Autriche pour Esteban Ocon et le même résultat pour Fernando Alonso outre-manche, l’écurie de Viry-Châtillon a pu revenir sur son concurrent britannique.

Les deux équipes ont apporté de nombreuses évolutions pour l’occasion et la bataille sera féroce. Les qualifications donneront les premiers éléments de réponse pour les départager.

7. Une 7e victoire pour Max Verstappen?

Avec 208 points engrangés et six victoires, le champion du monde en titre Max Verstappen va tout faire pour maintenir, si ce n’est accroître son avance sur Charles Leclerc au championnat. 38 points séparent les deux hommes à l’entame de cette seconde moitié de saison.

Le Néerlandais impressionne par sa régularité avec six victoires et deux podiums sur 11 courses. Quand il ne fait pas un podium, c’est pour des raisons techniques avec deux abandons, et une septième place en Grande-Bretagne avec une voiture endommagée par des débris. Il a fait le meilleur temps de la troisième séance d'essais libres, samedi matin. 

8. Mick Schumacher va-t-il confirmer?

Le fils du septuple champion du monde, Michael Schumacher n’arrivait pas à grand-chose depuis son arrivée en Formule 1 en 2021, chez Haas, l’écurie américaine.

Certains se demandaient s’il méritait sa place.

L’Allemand a fait taire ses détracteurs en inscrivant ses premiers points dans la discipline lors des deux dernières courses, et avec la manière. Quatre points en Grande-Bretagne et une belle bataille avec un Max Verstappen affaibli. Puis en Autriche, il a réitéré l’exploit en obtenant huit points de plus et une sixième place. Affaire à suivre.

9. Le retour des chaises musicales?

Quand l’été approche, synonyme de pause estivale pour la Formule 1, la question des transferts pour la saison suivante n’est pas très loin.

Et les rumeurs fusent aussi vite que les monoplaces en ce Grand Prix de France.

Surtout autour de Daniel Ricciardo, pilote McLaren, peu performant depuis son arrivée dans l’écurie britannique en 2021. S’il est sous contrat jusqu’à la fin 2023, des rumeurs font état de clauses permettant son éviction de l’écurie.

Un départ qui aurait un effet domino sur le reste du paddock et permettrait à plusieurs étoiles montantes d’avoir une place en Formule 1l’année prochaine. Parmi elles, le grassois Théo Pourchaire, actuellement en Formule 2 pour Art Grand Prix, et poulain de l’équipe Alfa Romeo Sauber.

En lice se trouvent également, Oscar Piastri, pilote de l’académie Alpine, et vainqueur de Formule 2 en 2021, ou encore Logan Sargeant. Les baquets qui ne sont pas assurés pour l’année prochaine sont chez Williams, Aston Martin et Alfa Romeo.

L’été risque d’être agité.

10. Le spectacle pour assurer le maintien du GP de France

Le spectacle de Grand Prix de France 2022 est scruté, car le contrat entre la Formule 1 et les organisateurs arrive à son terme.

Les négociations sont en cours pour que la F1 continue de venir dans le Var chaque année, mais rien n’est moins sûr avec l’arrivée du Grand Prix de Las Vegas en 2023, et la volonté des patrons du championnat d’organiser un Grand Prix sur le continent africain, particulièrement en Afrique du Sud.

Deux circuits qui mettent en danger l’avenir du Grand Prix de France et de celui de Belgique, à Spa-Francorchamps.

Une des pistes étudiées est l’alternance, avec une course au Castellet une année sur deux. À confirmer.

Que la course commence!

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.