Disparition de Pierre Vignes, un Toulonnais amoureux des plantes

Ancien professeur au lycée Dumont, il avait été à l’origine de la création de l’Association de défense et de protection du mont Faron.

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La rédaction Publié le 27/10/2024 à 21:29, mis à jour le 27/10/2024 à 21:29
Pierre Vignes et son épouse, Délia, avaient légué leur herbier numérique au parc national de Port-Cros en 2016. Leurs ouvrages sur les plantes faisaient référence. Crédit photo (Web uniquement)

Pierre Vignes a été incinéré à Toulon jeudi dernier. Il est décédé à l’âge de 93 ans après avoir été, pendant des années, un acteur de premier plan de la lutte en faveur des espaces naturels dans sa ville mais aussi un vulgarisateur et grand pédagogue de la connaissance des plantes.

" Il avait participé avec nous à la création de l’Association de défense et de protection du Faron en 1983", explique son ami et ancien président, Michel Bonjardini.

Auteur de plusieurs herbiers avec son épouse

"Cécile Dux, Michel Daspre, Pierre Vignes et moi-même avions lutté contre la révision du plan local d’urbanisme d’alors au Faron qui devait sacrifier 30 hectares de nature pour y construire 500 villas!, se souvient Michel Bonjardini. Pierre était aux avant-postes dans ce combat qui a abouti à l’annulation du projet après le recueil de 12.000 signatures de Toulonnais. Cette partie du Faron était en zone naturelle et cela allait être un massacre! Pierre n’a pas ménagé ses efforts et, en 1991, le Faron a été classé à l’inventaire des sites remarquables naturels. Cela a rendu inconstructibles 1.200 hectares du Faron. Une belle victoire."

Pour l’association, "si le Faron bénéficie de la plus haute protection en matière du code de l’urbanisme, nous le devons à ces femmes et ces hommes dont Pierre faisait partie".

"Il était également professeur de sciences naturelles au lycée Dumont d’Urville (pendant plus de trente ans avant de devenir docteur ès sciences, ndlr). À ce titre, il a insufflé auprès de plusieurs générations d’adolescents l’amour des plantes et le respect de la nature."

Enfin, avec son épouse ils avaient signé plusieurs herbiers des plantes sauvages, des plantes libres ou encore des plantes qui guérissent (la plupart aux Édition Larousse).

En 2016, le couple avait légué un herbier numérique au parc national de Port-Cros.

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