On a visité le Village Charlot de Beausoleil à 4 mois de son ouverture

À L’entrée du Village Charlot qui sera officiellement inauguré le 29 novembre prochain, les ouvriers s’affairent pour installer le mobilier. Le gros du travail est effectué, mais certains détails comme le mobilier restent désormais à fignoler. L’entrée se fait au niveau de l’avenue du Maréchal Foch, devant la magnifique et rénovée Villa Chêne, bâtiment préexistant et sorte d’élégant tronc central de ce complexe de 2.500 m2 répartis sur cinq niveaux, trois bâtiments, alimenté en partie par panneaux solaires et riche d’une collection de 30.000 ouvrages.

Un parcours sensoriel

Le sens de circulation se fait donc du bas vers le haut. Avec ses grands espaces, ses belles hauteurs sous plafond et ses murs mêlant béton rose et peinture jaune claire, la visite du Village Charlot se veut chargée en émotions et sensorielle, selon les volontés de l’architecte Marc Barani. Au rez-de-chaussée et au premier étage, "une médiathèque pour adultes et adolescents, un jardin pensé comme un fond de scène de théâtre avec des bambous au fond, un musée numérique Micro-folies, un dispositif qui permet de partager numériquement les grandes œuvres d’art des musées nationaux tout en réduisant la fracture numérique, un Fab Lab, espace numérique où l’on pourra fabriquer des choses notamment à partir d’une imprimante 3D, des bulles de silence…", énumère Bérangère Armand, codirectrice du Village. Ces premiers niveaux, un véritable lieu de vie multidimensionnel, sont extrêmement lumineux grâce aux verrières, et disposent de stores en cas de fortes chaleurs. Au deuxième étage, un lieu dédié aux enfants. "Ils pourront grimper sur cette structure [en photo ci-dessous], écouter des histoires, regarder des petits spectacles, consulter des livres", poursuit la directrice.

Les arbres préservés

En quittant le module de la médiathèque, on arrive via une passerelle quasiment invisible dans la Villa chêne. "Avec une ludothèque qui dispose d’une petite terrasse, comme tous les étages. Il y aura sur cette terrasse une œuvre d’art, ‘‘L’oiseau soleil’’ de Caroline Mesquita."

Au troisième étage, des espaces formations, administratifs, et tout ce qui relève de l’accueil des familles. Au niveau supérieur, le CCAS va prendre possession de ses nouveaux locaux, non loin des jardins voulus remarquables, bientôt finalisés. "L’exploit qu’on a fait pendant le chantier, c’est de préserver les arbres qui étaient là. Cactus, arbres fruitiers… tout est resté", se réjouit le maire, Gérard Spinelli. Bien entendu, d’autres sont et seront plantés.

Des panoramas bluffants

Au bout de ces jardins, la Villa Émilie, rouge ocre, la résidence d’artistes qui dispose de cinq appartements dont un pour une famille. Au quatrième toujours, un concept qui va ravir les bouches beausoleilloises, celui des petites cantines [qui sera en partie alimentée par les récoltes faites in situ, NDLR]. "Tout le monde peut venir y manger. Il y a une fiche avec le coût du repas et chacun donne ce qu’il veut. C’est un prix libre. Au-dessus du coût de revient, on devient mécène", explique Bérangère Armand. Enfin, surplombant Beausoleil et la Principauté, la galerie d’exposition, offrant une vue appréciable sur le Casino de Monte-Carlo, à l’image des autres points de vue, à couper le souffle...