C'est définitif. Éric Zemmour, fondateur du parti d'extrême droite Reconquête!, a été définitivement condamné ce mardi 16 septembre pour provocation à la haine raciale et injures racistes. La Cour de Cassation a, en effet, rejeté le recours formulé par l'homme politique, rapporte France info, citant un communiqué de l'association SOS Racisme, partie civile dans le dossier. Celle-ci vient confirmer la décision de la Cour d’appel de Paris, prononcée le 22 février 2024.
En cause, des propos en date du 28 septembre 2019. Au pupitre d'une "convention de la droite" organisée à Paris par des proches de Marion Maréchal, Eric Zemmour avait qualifié les immigrés de "colonisateurs" et pointé "une islamisation de la rue". Evoquant le port du voile et de la djellaba, l'ex-polémiste avait comparé ces vêtements à des "uniformes d’une armée d’occupation".
"Les lois de la République française n'admettent pas la haine"
C'est un soulagement pour le président de l'association S.O.S Racisme, Dominique Sopo. "Les lois de la République française n’admettent pas que la haine puisse servir de fondement à notre société", a-t-il commenté dans le même communiqué.
"Le combat contre le racisme ne saurait se limiter à la seule enceinte judiciaire. Le combat contre le racisme est un combat de chaque jour qui nécessite de gagner les consciences et de construire des rapports de force", souligne-t-il.
Et ce n'est pas la première fois que l'association ferraille contre l'homme politique d'extrême droite. En 2022, la structure avait notamment porté plainte pour d'autres propos tenus cette fois par Eric Zemmour à l'antenne de la chaîne de télévision Public Sénat. Alors candidat à la présidentielle, Eric Zemmour avait affirmé qu'il n'y aurait "quasiment plus" de délinquance avec "l'immigration zéro".
"C'est-à-dire ? Il n'y a que des immigrés qui sont délinquants dans ce pays?", l'avait interrogé l'intervieweuse. "Oui. En tout cas, des immigrés ou des enfants d'immigrés", avait-il répondu.
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