Quartier mêlant industries et habitations, Fontvieille pourrait devenir l’un des poumons verts du pays. Le projet public de démolition-reconstruction du centre commercial, pour un coût initial estimé à 300 millions d’euros, prévoit la création d’un parc de deux hectares avec la plantation de 2.000 arbres.
"L’idée était de placer l’écologie en priorité, d’être extrêmement respectueux du site et des générations futures. Il fallait un projet exemplaire au pied du Rocher", nous confiait, fin 2019, Pierre-Antoine Desplan, directeur général adjoint du groupe Socri Reim. L’opérateur spécialisé, qui assiste l’État monégasque, a déjà piloté le projet de Nice-Etoile à Nice et Polygone Riviera à Cagnes-sur-Mer.
Que trouvera-t-on ?
Aujourd’hui composé de 36 boutiques, dont les locomotives Carrefour et McDonald’s, le centre commercial verra sa surface commerciale doublée, soit 30 000 m², avec une capacité de parking largement revue à la hausse.
Le projet prévoit, également, la construction d’un immeuble abritant une quarantaine de logements domaniaux et un cinéma multiplexe de 4 salles. Sur les visuels, la présence d’un télécabine entre le Rocher, Fontvieille et le Jardin exotique rend le dossier encore plus attractif. "Le transport doux n’est pas dans notre cahier des charges", nous précisait, néanmoins, Pierre-Antoine Desplan.
Le début des travaux ?
Pour l’heure, les commerçants sont dans l’expectative sur le calendrier et le déroulé du chantier. Une chose demeure certaine: la continuité commerciale sera assurée pendant la durée de celui-ci, avec des contraintes d’opérations tiroirs.
"Ils nous questionnent beaucoup. À cause du manque d’informations, il y a beaucoup de rumeurs qui circulent. Nous, ce qu’on réclame, ce sont des points d’étapes réguliers. Le dernier date de mars et on n’a rien appris de plus que ce que l’on savait", regrette Philippe Clérissi, président du Groupement d’intérêt économique du centre commercial de Fontvieille.
Sollicité sur le sujet, le gouvernement princier répond: "La mise en œuvre de l’opération d’extension et de restructuration implique, notamment, le relogement d’entités, services administratifs et locataires. Leur transfert est programmé au sein de l’îlot Pasteur dans la deuxième moitié de l’année 2024."
Pas de lancement véritable des travaux, donc, avant cette échéance. "Mes équipes sont en relation avec la Socri. Ce temps n’est pas perdu. Il y a des études, de la prospection commerciale, complète Jean Castellini, conseiller de gouvernement - ministre des Finances et de l’Économie. On se pose actuellement la question de ce que seront les tendances pour les années 2025 à 2030, de ce qu’on proposera aussi en restauration. Le bio et le vegan, vous n’auriez pas fait cela il y a dix ans, vous devez le faire demain."
Que veulent les locaux ?
"On a identifié des besoins de services supplémentaires ou de proximité, comme l’art de la table, un barbier, une agence de voyages, une agence immobilière, une couturière, une rôtisseuse", détaille Philippe Clérissi.
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