La folie du Tour de France s'empare de Nice

9 heures du matin, le cours Saleya ressemble à "un jour de pluie pendant les mois d’hiver", souffle Christelle, l’une des rares fleuristes à avoir installé son banc ce samedi matin.

"Ils ont fait peur à tout le monde avec leurs affiches qui annonçaient que toutes les rues seraient fermées", plaisante la commerçante. Du coup, c’est "en trottinette" que Sabrina, maraîchère sur le cours, est descendue de Drap.

Elle sait qu’elle ne pourra pas remonter avant la réouverture des routes à 17 heures. Pas de quoi l’agacer: "On va en profiter pour manger une pizza…" et qui sait, voir passer les coureurs?

"C’est quitte ou double"

Le départ n’est prévu qu’à 13h25 et à cette heure matinale Marianne et Cédric de La Civette ne savent pas encore à quelle sauce ils vont être mangés: "On verra bien s’il y a du monde. C’est quitte ou double", sourient ces restaurateurs.

Un peu plus loin, le chrono du Tour continue d’égrainer les minutes à Rauba Capeu. Le #ILoveNice repeint de jaune commence à être pris d’assaut.

10h30, sur le quai Entrecasteaux un good morning retentit dans les haut-parleurs. Les sonos s’entrechoquent. Le kiosque officiel crashe du AC-DC et la boutique du Tour du Gloria Gaynor. Ici, c’est déjà l’effervescence.

Le café du cycliste est pris d’assaut. " C’est comme ça depuis l’ouverture. Ça n’arrête pas. Il y a des gens du monde entier, se réjouit Eric. C’est de la folie!"

Pois, jaune, casquette, Cochonou

Et elle commence à gagner peu à peu le reste du centre-ville. Un flot ininterrompu de maillots à pois, de casquettes jaunes, de bobs Cochonou remonte le quai des États-Unis vers le port.

Les moins téméraires guettent le moindre coin d’ombre et prennent position. Cette fois ça y est, Nice attend de pied ferme le passage de la caravane. Le contre-la-montre avant est lancé.