Dans le passé de Carnolès

Dans le cadre du 15e Septembre du Patrimoine, l'office du tourisme de Roquebrune-Cap-Martin organisait une visite, nouvelle, autour du quartier marqué par un passé flamboyant

Article réservé aux abonnés
alice rousselot Publié le 27/09/2016 à 05:11, mis à jour le 27/09/2016 à 05:11
Du Cap-Martin au cœur de ville, en passant par le chemin des Douaniers, les restaurants qui accueillirent les people et la porte délimitant le domaine du Cap, les participants à la visite ont pu se replonger dans l'histoire de Carnolès.
Du Cap-Martin au cœur de ville, en passant par le chemin des Douaniers, les restaurants qui accueillirent les people et la porte délimitant le domaine du Cap, les participants à la visite ont pu se replonger dans l'histoire de Carnolès. Michael Alési

À quoi ressemblait, auparavant, le quartier de Carnolès, aujourd'hui si paisible ? À un quartier plus calme encore, devenu, après guerre, temple du luxe et du divertissement. Une histoire cyclique que l'Office du tourisme de Roquebrune-Cap-Martin permet jusqu'à aujourd'hui de re(découvrir) dans le cadre du 15e Septembre du Patrimoine. Via une visite de la pointe du Cap jusqu'au centre-ville. En tête du cortège, une guide, Christelle, qui s'est appuyée sur des archives et des témoignages pour étayer son propos. « Le Cap était à l'origine le domaine de chasse des Grimaldi, vendu aux enchères en 1860, introduit-elle auprès des huit visiteurs. Il n'y avait alors vraiment rien, juste trois petites maisons. On l'appelait la petite forêt vierge ».

Loueuses d'ânes

En 1889, les premières villas y sont construites, poursuit-elle. Ainsi que le grand hôtel du Cap-Martin, où les impératrices Eugénie et Sissi séjournèrent. « Des loueuses d'âne menaient toutes ces célébrités depuis la gare. On raconte qu'elles arrivaient avec leurs grandes robes toutes crottées. » Christelle ajoute que le dynamisme de l'établissement aura incité les gens du village à se rapprocher. Entraînant la création de nouveaux lieux de vie. Le restaurant la « mère Jeannine », notamment.

La porte à l'entrée du Cap ? « Elle n'a rien de romain. Elle a été construite en 1 882 pour délimiter le domaine ». De même que le château perché à côté, construit entre 1910 et 1916. Les visiteurs passent devant une villa barrièrée. L'ancien Sporting, ouvert en 1955. Où vinrent des grands musiciens du festival de musique de Menton. Ainsi que l'écrivain Joseph Kessel, voisin. « La propriétaire occupait ses clients, venus là pour être tranquilles, avec de petits chevaux à bascule », sourit Christelle. Plus loin passait le tramway, qui relia, dès 1907, Nice à Menton. Desservant les grands hôtels du Cap ; l'arrêt situé après l'hôtel Victoria faisant alors office de garage.

Quant à l'avenue François-de-Monléon, elle abritait autrefois de nombreuses fermes. Ainsi que des pensions de famille... et une fabrique de pâtes. Alors que le groupe passe devant l'ancienne base militaire, Christelle rappelle que s'y sont succédé chasseurs alpins, membres de la base administrative du Mont-Agel. Et tirailleurs sénégalais. « Le cimetière où ils sont enterrés a failli se trouver là », indique-t-elle. Invitant les visiteurs à rejoindre le cœur de Carnolès. « C'est le quartier le plus urbanisé, mais il s'agissait également, avant, d'une campagne. Qui connaîtra une poussée économique dans les années 20, grâce aux Italiens ». Quartier construit sur un ancien champ de bataille entre deux compétiteurs romains. Carnis et Loesio.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.