Comment la ville de Menton entend rester "Ville d’art et d’histoire"

Menton Labellisée Ville d’art et d’histoire depuis 1991, la municipalité met tout en œuvre pour qu’une nouvelle convention soit signée avec le ministère de la Culture.

Article réservé aux abonnés
La rédaction Publié le 17/03/2025 à 08:15, mis à jour le 17/03/2025 à 08:15
En 1991, Menton devenait la 110e ville d’art et d’histoire. Photo d’archives Cyril Dodergny

N’est pas Ville d’art et d’histoire qui veut. La commune de Menton l’a bien compris alors que l’heure est venue de batailler pour de nouveau bénéficier de ce label – obtenu en 1991.

En conseil municipal, l’adjoint à la culture, Nicolas Amoretti, a ainsi fait savoir que les démarches étaient entreprises pour renouveler la convention qui lie Menton au ministère de la Culture*.

"Cela se mérite, ce n’est pas un label qui tombe du ciel. On va donc le redemander. Une équipe commando va aller à Aix-en-Provence pour faire les présentations de notre belle ville et montrer les éléments importants", indique-t-il. Précisant que cette appellation est plus complexe qu’il n’y paraît. Car elle n’est pas uniquement basée sur le patrimoine, mais touche toutes les strates de la culture mentonnaise.

Le travail fait pour la jeunesse: un atout à mettre en avant

"C’est un mot fourre-tout qui ne met pas en avant les efforts faits par tous. À l’exemple de l’Emap et du conservatoire, qui sont aussi une grande richesse pour la ville. Le travail fait pour la jeunesse mentonnaise est très important – et cela fait partie des critères d’attribution", complète l’élu. Qui voit dans cette caractéristique mentonnaise un point fort pour "contrebalancer les points faibles".

Sur le site du ministère de la Culture, on souligne que quatre critères principaux sont pris en compte pour l’obtention: un réel engagement politique des collectivités candidates à faire de la culture, de l’architecture et du patrimoine un projet local de développement; un périmètre pertinent défini à partir de critères de cohérence historique, géographique, démographique et culturelle; les moyens mis en œuvre par la collectivité pour assurer la connaissance, la conservation, la protection et la valorisation du paysage, de l’architecture et du patrimoine (ainsi que la capacité à respecter dans le temps les engagements liés à l’attribution du label en termes matériel, financier et humain); la déclinaison explicite du projet dans les politiques locales.

Obligatoire création d’un centre d’interprétation

Pour convaincre la commission régionale du patrimoine et de l’architecture (CRPA), la Ville entend quant à elle s’appuyer sur le fait qu’un service du Patrimoine ait été créé, ainsi que sur la sensibilisation des Mentonnais à l’architecture, l’urbanisme, la botanique, le paysage – grâce à des visites thématiques, des chantiers, des ateliers, des conférences, des expositions et publications.

Elle compte également mettre en avant son offre de visites, les projets qu’elle mène avec les acteurs de l’enseignement dans le cadre de l’Éducation artistique et culturelle (EAC), ou encore les formations dont bénéficient les professionnels du tourisme sur ces thématiques culturelles et patrimoniales.

"Nous sommes très heureux de cette demande de renouvellement, commente l’ancienne adjointe à la culture Martine Caserio – aujourd’hui dans l’opposition. C’est un label prestigieux mais très exigeant. Il est corrélé à la création d’un Ciap (centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine). J’ai cru comprendre que la voûte du Patrimoine [créée en octobre 2024 aux Sablettes N.D.L.R.] serait son siège."

Subventions à prévoir

Le maire, Yves Juhel, opine. Et, à la question de l’échéance, indique que le lieu devrait se muer en Ciap "dans les deux trois mois qui viennent". Pour ce faire, la Ville devrait bénéficier de subventions à hauteur de 50% des travaux effectués. Ne restera plus qu’à tendre l’oreille du côté des Bouches-du-Rhône en attente d’une bonne nouvelle.

* Une circulaire de janvier 2013 impose une révision décennale en adéquation avec les nouvelles orientations du ministère. Après présentation du dossier de renouvellement, la CRPA émet un avis au préfet de région. Lorsque celui-ci est favorable, le préfet en informe la collectivité, puis une convention est signée par la collectivité et la Drac pour une durée de 10 ans.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.