Louer un vélo en libre-service à Menton et Roquebrune-Cap-Martin? C’est désormais possible. La communauté d’agglomération de la Riviera Française (Carf) a signé une convention avec la société française Pony pour offrir aux habitants une alternative à la voiture. Et ainsi remplacer les vélos bleu et jaune disparus de la circulation après la liquidation judiciaire de l’entreprise Bik’air en décembre 2023.
Créée en 2017 et basée à Angers, Pony s’affiche comme "le seul acteur français proposant des trottinettes électriques et des vélos en libre-service". Elle est présente dans une vingtaine de villes, dont Nice.
D’une durée de quatre ans, ce partenariat prévoit le déploiement de 300 vélos d’ici cet été, dont 200 à assistance électrique, et un peu moins l’hiver (200 dont 140 électriques). Une centaine de bicyclettes bleues sont déjà en service. Elles ont été inaugurées ce mercredi au pied du Bastion par le directeur des relations publiques de Pony, Guillem Leroux, le président de la Carf, Yves Juhel, en présence de plusieurs élus et du directeur du service Transports à l’agglo, Philippe Pinoli.
Comment ça marche?
La location des vélos se fait exclusivement via l’application Pony, que vous pouvez télécharger sur l’App Store et Google Play. Le service fonctionne tous les jours, 24h sur 24. Après avoir créé un compte et enregistré votre carte bancaire, il vous suffit de scanner le QR code sur le guidon pour débloquer l’engin et pédaler. À noter: il faut avoir au moins 16 ans pour l’utiliser.
Plusieurs stations ont été créées en ville. "Aujourd’hui, il y en a 45 à Menton et l’équivalent à Roquebrune", précise Guillem Leroux. Vous pouvez les retrouver directement sur l’application en activant la géolocalisation. Chaque vélo est équipé d’un système GPS qui vous donne sa position en temps réel. En cliquant sur l’icône, vous pouvez voir la distance qui vous sépare, son autonomie (pour les électriques), le modèle (une à deux places). Vous pouvez également le réserver à l’avance ou le privatiser pour une durée plus ou moins importante (19,99 euros pour 4h et 29,99 euros pour 24h).
À noter que le service fonctionne tous les jours, 24h sur 24, et qu’il est obligatoire de restituer les vélos dans les stations indiquées sur l’application, au risque de payer 15 euros de pénalités.
Combien ça coûte?
Plusieurs tarifs sont proposés par la société spécialisée dans la location de courte durée. Pour un vélo manuel, il faut compter 1,50 euros par tranche de 30min. Pour un vélo à assistance électrique, il faudra débourser un euro pour le déverrouiller et 23 centimes chaque minute.
Des abonnements sont également proposés selon les besoins. Les utilisateurs occasionnels peuvent prendre un pass "aller-retour" d’une durée de 30 minutes au prix de 5,99 euros, ou un pass "promenade" d’une heure à utiliser en trois jours, facturé 9,99 euros. Pour un usage régulier, vous aurez le choix entre un pass "hebdo" de 200 minutes (soit 3h20 à utiliser en sept jours) à 27,99 euros et un "mensuel" de 300 minutes (soit 5h à utiliser en 30 jours) à 31,99 euros. Un tarif spécial a été mis en place pour les étudiants au prix de 31,99 euros par mois pour 350 minutes (soit près de 6h).
Dans le cas où vous auriez besoin de faire une course, vous pouvez mettre la location sur pause sans perdre la réservation.
Faut-il recharger les batteries?
Côté utilisation, plusieurs modèles sont proposés en mode solo ou duo. La société a notamment développé un "double pony" à assistance électrique. Ce vélo "unique au monde" d’après Guillem Leroux est équipé d’un porte-bagages agrémenté d’un coussin, de cale-pieds et d’un guidon arrière qui permet de prendre un passager. Les adultes et les enfants de plus de six ans peuvent s’y asseoir "en toute sécurité". A noter que le casque, obligatoire pour les enfants de moins de douze ans, n’est pas fourni.
Selon le constructeur, l’assistance électrique du "double pony" permet de rouler jusqu’à 25km/h, et la double batterie assure une autonomie de 100km. L’utilisateur n’a pas besoin de la recharger. Les employés de la société Pony s’occupent de tout. "L’atelier est à Nice pour l’instant, mais il y en aura bientôt un à Menton", a annoncé Philippe Pinoli, responsable des Transports à la Carf.
Pour Laurence, c’est un "10 sur 10". La Mentonnaise a profité de l’inauguration pour tester le vélo avec son mari handicapé par une sclérose en plaques. Très sportif, le couple a l’habitude de faire du vélo et du tricycle. Ils voient dans ce "double pony" une solution pratique pour circuler en ville, notamment l’été: "C’est pratique!"
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