182 conducteurs de transports scolaires positifs à l'alcool ou aux stupéfiants depuis le début de l'année

Sur près de 30.000 cars de transport scolaire contrôlés entre janvier et fin août, 119 conducteurs ont été testés positifs à un stupéfiant et 63 à l'alcool, a annoncé le ministre des Transports Philippe Tabarot en visite dans l'Eure-et-Loir jeudi.

La rédaction Publié le 04/09/2025 à 11:40, mis à jour le 04/09/2025 à 11:41
182 conducteurs de transports scolaires positifs à l'alcool ou aux stupéfiants depuis le début de l'année Photo Istock

Ce déplacement intervient sept mois après le décès d'une lycéenne de 15 ans dans un accident de car scolaire dont le chauffeur avait consommé du cannabis, le 30 janvier à Châteaudun, dans le même département. 

Le ministère des Transports avait lancé le 30 avril le plan Joana - du prénom de la victime - pour le renforcement de la sécurité routière du transport scolaire. 

Chaque jour, 1,9 million d'élèves prennent le car scolaire, rappelle le ministère. "C'est un des modes de transport les plus sûrs", a souligné M. Tabarot devant des journalistes jeudi matin, puisqu'il représente 5% des déplacements et seulement 0,3% des accidents de la route (chiffres de l'Association nationale pour les transports éducatifs de l'enseignement public, ou Anateep). 

Entre le 1er janvier et le 31 août, 103 accidents impliquant des cars scolaires ont eu lieu en France, dont 50 ayant fait des victimes. Il y avait eu 138 accidents d'autocars en 2024, le plus haut niveau depuis 10 ans. 

L'Anateep relève trois décès depuis le début de l'année, 108 blessés légers et aucun grave. 

Un numéro de téléphone mis en place

Le plan Joana impose aux chauffeurs de se soumettre à un dépistage aléatoire au moins une fois par an et "les entreprises le font maintenant quasi-systématiquement", a souligné M. Tabarot. 

Son ministère travaille aussi, avec ces transporteurs, à mettre en place un "stupotest" comme ce qui existe pour l'alcool. "Une personne sous l'effet de drogue soufflera dans un +stupotest+ et ne pourra pas faire démarrer son véhicule", a expliqué le ministre. 

Il réfléchit également à "comment le matériel peut évoluer", avec par exemple des "ceintures de sécurité à bip qui pourraient être mises en place systématiquement" pour obliger les élèves à s'attacher, a-t-il poursuivi. Ou encore à des dispositifs pour briser rapidement les vitres. 

Le ministre souhaite aussi mettre en place un numéro de téléphone pour permettre aux élèves de "dénoncer le comportement étrange d'un conducteur". 

Le plan Joana proposait enfin de renforcer les sanctions. M. Tabarot a salué à ce sujet l'instauration, en juillet, du délit d'homicide routier. 

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