"Ça m'a rappelé les images de la Vésubie": en plein tour de la Méditerranée à vélo, ce Varois a aidé les sinistrés après les inondations dans la région de Valence

Anaël Fabre, Varois âgé de 22 ans, est parti de Nice mi-octobre pour faire le tour de la Méditerranée à vélo. Son étape dans la région de Valence a pris une tournure humanitaire.

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Christophe Cirone Publié le 29/11/2024 à 21:27, mis à jour le 30/11/2024 à 21:27
À Paiporta, Anaël a notamment aidé cette famile sinistrée à évacuer la boue de son cabinet d’avocats. Photo DR

Valence était sur sa route. Mais les inondations dans sa banlieue sud n’étaient pas au programme. "Quand j’ai vu ça, je ne me voyais pas passer à Valence sans rien faire." Alors Anaël Fabre s’est adapté. Il y est resté dix jours. Il a aidé les sinistrés. Puis il est reparti, avec le sentiment du devoir accompli et la besace pleine de chaleur humaine.

Anaël Fabre, 22 ans, habite Besse-sur-Issole, près de Brignoles. Mais c’est de Nice qu’il a lancé son tour de la Méditerranée à vélo. Nice, qui accueillera en juin prochain la conférence des Nations Unies sur les océans.

Ce Varois a entrepris un périple de plusieurs milliers de kilomètres à la force des mollets le 15 octobre. Son but: rencontrer les associations qui veillent sur mare nostrum et promouvoir une autre façon de voyager (1).

Il loge à Barcelone, quand des inondations historiques dévastent la province de Valence. Il y arrive le 10 novembre avec Fabian Wagner, un cycliste suisse en route pour l’Ouganda. Tous deux se rendent au centre logistique des bénévoles.

Leurs vélos s’avèrent précieux sur les routes de Paiporta ou Catarroja, impraticables en voiture. "En cinq minutes, nous étions partis!"

"Ils voulaient me prendre dans les bras"

Anaël Fabre traverse la zone frappée par les inondations meurtrières du 29 octobre dernier. Photo Anaël Fabre.

Trois jours durant, les deux cyclistes apportent produits hygiéniques, eau et nourriture dans les points isolés. "Puis nous avons rejoint des bénévoles dans des villages plus éloignés. Et nous avons pris des pelles et des seaux pour désengorger les des locaux, des parkings..."

Même quinze jours après, "a fait un choc de voir les dégâts en vrai.a m’a rappelé les images de la Vésubie. a fait froid dans le dos. Et ça donne l’impression que ce n’est pas un événement isolé."

Anaël veut retenir aussi les témoignages des sinistrés, recueillis en vue de réaliser un documentaire. "C’est ce qui m’a le plus ému. Les gens avaient très envie de parler. Certains ont perdu des membres de leur famille... Ils pleuraient souvent à la fin, voulaient me prendre dans leurs bras."

Dès lors, malgré l’ampleur de la tâche, "on se sent relativement utile. Ce sont eux qui nous disent: "Vous ne vous rendez pas compte de ce que votre aide représente pour nous..."".


(1) Vous pouvez suivre son périple sur Instagram: Anael_fbe.

Le jeune Varois parti de Nice fait le tour de la Méditerranée sur son vélo gravel. Il doit arriver avant le sommet des Nations Unies sur les océans à Nice. Photo Anaël Fabre.

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