Le gouvernement réforme l'accueil des bébés dans l'Aide sociale à l'Enfance

Les pouponnières de l'ASE accueillent des bébés de la naissance à trois ans, placés le plus souvent par la justice car ils sont à risque de danger dans leur famille: maltraitances, toxicomanie ou troubles psychiatriques des parents, violences conjugales par exemple.

La rédaction (avec AFP) Publié le 06/09/2025 à 09:45, mis à jour le 06/09/2025 à 10:03
Un rapport de la députée socialiste Isabelle Santiago avait dénoncé en avril des conditions alarmantes dans certaines pouponnières, suroccupées, avec un encadrement insuffisant, et avait alerté sur le retour du syndrome d'"hospitalisme" (état dépressif de bébés dépourvus de liens affectifs). Photo NM

Éviter que des bébés restent trop longtemps placés dans des pouponnières de l'ASE suroccupées: le gouvernement a publié samedi 6 septembre un décret réformant l'accueil des tout-petits en protection de l'enfance, jugé alarmant.

Les pouponnières de l'ASE accueillent des bébés de la naissance à trois ans, placés le plus souvent par la justice car ils sont à risque de danger dans leur famille: maltraitances, toxicomanie ou troubles psychiatriques des parents, violences conjugales par exemple.

La ministre des Familles Catherine Vautrin a signé jeudi un décret qui refonde le cadre réglementaire datant de 1974 et jugé "obsolète".

"Notre objectif est d'aider des enfants qui ont été particulièrement secoués par les difficultés dans leur toute jeune vie à avoir les conditions de développement les plus adaptées possible", a-t-elle dit, en visitant vendredi la pouponnière de Brétigny-sur-Orge (Essonne).

Un rapport de la députée socialiste Isabelle Santiago avait dénoncé en avril des conditions alarmantes dans certaines pouponnières, suroccupées, avec un encadrement insuffisant, et avait alerté sur le retour du syndrome d'"hospitalisme" (état dépressif de bébés dépourvus de liens affectifs).

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La capacité d'accueil sera "plafonnée à 30 enfants"

Le texte limite la durée de placement en pouponnière à quatre mois, renouvelable une seule fois après une évaluation de "l'évolution de la situation de l'enfant".

"L'objectif est d'essayer le plus possible que l'enfant ne passe pas plus de 3-4 mois dans la pouponnière, où il vit 24 heures sur 24 en collectivité, pour être le plus possible orienté vers une famille", a expliqué Mme Vautrin.

En quelques années, la durée moyenne de placement est passée de cinq à huit mois, selon le ministère. Certains enfants y restent jusqu'à leurs trois ans, voire plus.

La capacité d'accueil sera "plafonnée à 30 enfants", avec une organisation en "petites unités de vie", plus "chaleureuse et sécurisante", selon le ministère.

Le texte renforce les normes d'encadrement, avec une auxiliaire de puériculture pour cinq enfants le jour et quinze enfants la nuit.

Les équipes devront s'attacher à répondre aux besoins d'éveil et de développement des enfants, mais aussi d'attachement et de sécurité.

Les pouponnières auront aussi un rôle de soutien aux parents, en vue du retour du bébé dans sa famille, avec une "équipe dédiée à l'accompagnement à la parentalité", indique le ministère.

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