Canneseries, c'est fini: voici nos coups de cœur de cette 8e édition

La huitième édition du festival Canneseries s’est achevée ce mardi 29 avril. Voici nos différents coups de cœur après six jours denses et intenses sur La Croisette et le pink carpet.

Mathieu Faure Publié le 30/04/2025 à 13:00, mis à jour le 30/04/2025 à 13:00
La série "Duster", bientôt sur Max Photo Justine Meddah

Voilà, c’est fini. Ce n’est pas du Jean-Louis Aubert mais cette petite musique de fin y ressemble.

Alors que la prochaine série internationale de France 2, Le Comte de Monte-Cristo, a enflammé la dernière soirée du festival Canneseries ce mardi soir, avec un palmarès dévoilé en préambule, il est temps de faire un bilan de six jours de compétition, de projections et de rencontres.

1. La série "Duster", bientôt sur Max

Deux épisodes découverts sur le grand écran de l’auditorium Louis-Lumière - la série débarque le 16 mai sur Max - ont suffi à nous séduire.

Josh Holloway, sexy chocolat, mais aussi des bagnoles, l’ambiance des années 1970, une intrigue qui mêle humour et mafia de l’Arizona et l’écriture de J.J. Abrams.

Un cocktail détonnant qui a séduit l’audience et donné du poids à la première des studios HBO à Canneseries.

2. La découverte "Zonz"

Série courte de Slash, la chaîne jeunesse du groupe France Télévisions, autour d’une bande de jeunes au sein du quartier de mineurs d’une prison.

Tournée dans la maison d’arrêt mythique de Clairvaux, Zonz s’appuie sur un casting dense dans lequel une bande de jeunes acteurs, tous très talentueux, est encadrée par des comédiens confirmés (Camille Chamoux, Tiphaine Daviot, etc.).

C’est drôle, fin, très loin des clichés et les histoires personnelles de chaque protagoniste ont une vraie résonance dans l’actualité. Une très belle découverte.

3. La présence de Jeffrey Dean Morgan

Dans le combat des beaux gosses poivre et sel, Jeffrey Dean Morgan a de quoi regarder George Clooney dans les yeux.

Présent sur la Croisette pour accompagner l’avant-première de la deuxième saison de Dead City, une série dérivée de l’univers de The Walking Dead, l’acteur a éclaboussé le pink carpet et l’assistance de son charisme et de son humour.

Quand on est un festival de séries, ce n’est pas rien d’avoir celui qui campe Negan dans l’une des franchises les plus marquantes de la télévision sur place. Une venue qui fera date.

4. Les questions d’"A better Place"

Une petite claque. Création allemande autour de la justice réparatrice dans laquelle on suit le parcours de quatre prisonniers qui retrouvent la liberté suite à la volonté politique d’ouvrir les prisons afin de tenter une expérience sociologique et de réinsertion, A better place questionne de bout en bout.

Portée par un Richard Sammel glaçant, cette série interroge sur la notion de réinsertion, de justice, de pardon, de colère, de peine. Canal+ devrait proposer la série en diffusion prochainement.

5. La Corse avec "Plaine Orientale"

Vous avez aimé Mafiosa? Vous adorerez Plaine Orientale, nouvelle création originale de Canal+, présentée en avant-première durant le festival, et qui devrait arriver sur vos écrans fin mai. Pierre Lecchia, le créateur, s’est entouré de la fine fleur de son île de beauté (Eric Fraticelli, Jean-Philippe Ricci, Jean-Marc Michelangeli) ainsi que d’une nouvelle génération prometteuse incarnée par le trio Raphaël Acloque-Lina El Arabi-Antonia Desplat pour raconter les maux actuels de l’île de beauté entre mafia, trafic de drogues et racisme. Un polar classique mais terriblement authentique.

Et aussi...

Au-delà de ce quinté de cœur, on a une pensée particulière pour des petites découvertes: A la poursuite du rougail saucisses, série documentaire promise à Canal+ et portée par le duo fou à l’humour contagieux Manu Payet-William Lebghil; la série Le Comte de Monte-Cristo de France 2, grande fresque virevoltante; la deuxième saison piquante et suave d’Escort Boys sur Prime Video; ou la série belge How to kill your sister.

La prochaine création de M6 aussi, avec Marie Gillain et Arnaud Ducret, Ma femme est une espionne; l’adaptation du livre Surface d’Olivier Norek par France 2 avec Laura Smet; sans oublier ce sympathique moment avec une partie du casting du Bureau des Légendes autour des dix ans de la diffusion du premier épisode. Ouais, c’était un chouette millésime.

Le prix de la meilleure série pour "A Better Man"

Et à la fin, c’est la Norvège qui rafle tout. Ou presque. Sur les cinq prix décernés ce mardi soir en clôture du festival Canneseries par le jury présidé par Jeff Russo, la Norvège en a trusté quatre, avec un doublé pour A Better Man (meilleure série, meilleure interprétation). L’histoire d’un troll de femmes sur le web qui se fait afficher par des hackers et doit s’habiller... en femme pour se cacher. Une comédie satirique portée par Anders Baasmo.

L’autre grand gagnant est également norvégien puisque Nepobaby remporte deux prix (meilleur scénario et prix spécial d’interprétation) pour cette histoire concentrée autour d’Emma (Vivild Falk Berg) qui découvre du jour au lendemain qu’elle appartient à l’une des dynasties les plus puissantes de Norvège.

La Corée du Sud n’est pas en reste avec le prix de la meilleure musique pour S Line. Dans le format court, la série belge Oh, Otto !, est distinguée deux fois pour ce drame dont l’action se situe dans la communauté queer de Bruxelles.

Le palmarès

- Meilleure serie : A Better Man ;

- meilleur scénario : Nepobaby ;

- meilleure interprétation : Anders Baasmo pour A Better Man ;

- Prix spécial d’interprétation : l’ensemble du casting de Nepobaby ;

- meilleure musique : Junoh Lee pour S Line ;

- meilleure série documentaire : The Agent - The Lige and Lies of My fater ;

- meilleure série courte : Oh, Otto ! ;

- prix des lycéens série longue : A Better Man ;

- prix des étudiants série courte : Oh, Otto ! ;

- prix Europe 1 du public : La fièvre.

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