Avec Leonardo Ljubicic et Lenny Petit, le tennis monégasque a son avenir déjà tracé

Ils ont 15 ans, s’entraînent au Monte-Carlo Country Club et ambitionnent de porter un jour les couleurs de la Principauté en Coupe Davis. Rencontre avec Leonardo Ljubicic et Lenny Petit.

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Yannis Dakik Publié le 04/05/2024 à 11:48, mis à jour le 04/05/2024 à 13:04
Leonardo Ljubicic (à gauche) et Lenny Petit. Y. Dk.

Ils se tirent mutuellement vers le haut. Même si l’un est à un stade plus avancé de sa jeune carrière. Lenny Petit et Leonardo Ljubicic, tous les deux "fils de", marchent dans les pas de leurs compatriotes Lucas Catarina, Valentin Vacherot, Hugo Nys et Romain Arneodo, qu’ils encouragent volontiers lors des rencontres de Coupe Davis à domicile. Plus tard, ils veulent eux aussi défendre les couleurs de la Principauté. "Ce n’est pas un rêve parce que j’espère que ça va arriver, mais on s’entraîne pour cela, c’est notre but dans quelques années, vise Leonardo Ljubicic. Fils d’Ivan Ljubicic - ancien numéro trois mondial puis entraîneur d’un certain Roger Federer parmi d’autres - celui qui passe ses journées entre le Lycée Albert-1er et le Monte-Carlo Country Club a toujours baigné dans le monde de la balle jaune. "Quand j’avais 5 ans, je partais avec mon père en tournoi sur le circuit. Je n’aimais pas vraiment le tennis. Mon premier entraîneur Michel Borfiga, à Èze, m’a vraiment fait aimer ce sport et je ne me suis jamais arrêté depuis."

Lenny Petit, lui aussi issu d’une famille sportive - son papa a fait partie des 50 meilleurs joueurs chez les juniors avant d’arrêter prématurément sa carrière et de se reconvertir dans le poker en ligne - a eu un chemin plus sinueux avant de trouver la voie du tennis. "J’ai fait beaucoup de sports, probablement une dizaine avant de me focaliser sur le football et le tennis. J’ai fait de la natation, de la boxe, du judo, du karaté, de l’escrime et du base-ball. Mais c’était plus simple de me concentrer vraiment sur le tennis parce que mon père s’y connaissait un peu mieux."

"Depuis petit, on ne parle que tennis à la maison"

Visant les sommets, chacun s’est mis au travail. Sur l’ocre du Country Club pour Leonardo, entre l’Autriche et Monaco pour Lenny Petit. "Vers l’âge de 10 ans, j’ai commencé à vraiment m’entraîner à fond pour devenir professionnel et y dédier ma vie. Je m’entraîne 6 mois ici avec Guillaume Couillard et 6 mois à Vienne avec Günter Bresnik [qui a entraîné un certain Dominic Thiem] dans son académie."

Leonardo, lui, n’a pas (encore) tranché. Le tennis occupera à coup sûr une grande place dans sa vie, reste à savoir si c’est ce qui lui permettra de gagner sa vie. "Je ne suis pas encore complètement à fond dans le tennis. Je suis encore en première au lycée mais j’ai fait le choix, il y a deux ans, de m’entraîner plus souvent. Mon but est de devenir professionnel mais j’aimerais aller à l’université aux États-Unis en business et management."

S’ils ont l’âge et la passion du tennis pour point commun, leur relation avec leur père en est une autre. Chacun, à sa manière, prend les conseils de son paternel. "Il essaie de m’aider et comme c’était un bon joueur, il me donne de bons conseils, témoigne Lenny. Il se donne à fond pour moi et finance mon parcours."

Leonardo, lui, profite des précieux avis d’Ivan Ljubicic, qui jongle entre son rôle de responsable de haut niveau à la Fédération française de tennis et son académie en Croatie. "Depuis petit, on ne parle que tennis à la maison. J’ai regardé beaucoup de matchs dans ma vie. Mon père a joué un rôle énorme dans ma vie tennistique et mon amour pour ce sport. Il me donne beaucoup de très bons conseils. Il a été l’entraîneur de Federer, donc ce n’est pas si mal [rires]. Quand je vais en Croatie ou quand je suis ici, on arrive à se voir et il m’entraîne quand il a le temps." L’autre source de motivation de Leonardo s’appelle Roger Federer. "J’adore son jeu comme des millions de personnes sur cette planète. Et puis, j’ai la chance de le connaître personnellement grâce à mon père - ils sont amis depuis que je suis petit. C’est une personne qui m’inspire. Il est aussi incroyable sur le court qu’en dehors, dans sa manière de se comporter avec tout le monde. Il m’a déjà donné des conseils et ça me paraît irréel. J’essaie de les appliquer parce que pour moi c’est le meilleur de tous les temps."

Le monde professionnel dans le viseur

Pas encore au niveau pour disputer le Rolex Monte-Carlo Masters qu’ils ont toujours dans un coin de leur tête, les deux garçons progressent de semaine en semaine et enchaînent les tournois pour se rapprocher un peu plus de leurs objectifs respectifs. "Je fais quelques tournois mais pas autant que Lenny, qui est lui beaucoup plus loin que moi dans sa carrière. J’en ai encore beaucoup à disputer pour arriver à son niveau."

Lenny, lui, joue sur le circuit Juniors et en tournoi Future, entre deux cours du Cned. "J’ai pris mes trois premiers points ITF en atteignant trois fois le dernier tour des qualifications de tournois Future. Mon prochain objectif est d’avoir mes premiers points ATP en gagnant un match dans le tableau principal."

Car la route sera longue avant de pouvoir toucher du doigt leurs rêves de tennisman. "Pour moi, ce serait de pouvoir jouer les Grands Chelems avec les Alcaraz et Sinner, lâche Leonardo. Et puis aussi gagner Monte-Carlo, Wimbledon ou Roland-Garros." Lenny Petit, qui a pris l’Autrichien Dominic Thiem comme modèle, rêve de "devenir numéro un mondial. Mes deux tournois favoris sont Monte-Carlo et Roland-Garros."

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