JO-2024: bagarre générale sur le terrain après la victoire des Bleuets contre l'Argentine en quarts, le sélectionneur Thierry Henry "énervé"

Une fin de match extrêmement tendue ce vendredi 2 août après la rencontre entre les Bleuets de Thierry Henry et l'Argentine.

P.B. Publié le 02/08/2024 à 23:32, mis à jour le 03/08/2024 à 08:23
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Bagarre générale à la fin du match France-Argentine ce vendredi 2 août. Capture d'écran Twitter Eurosport France

Le choc des quarts de finale, disputé dans un climat tendu suite aux récents chants racistes des Argentins à l'encontre des Bleus, a tenu toutes ses promesses vendredi soir dans un stade de Bordeaux "qui a été présent dès l'échauffement, jusqu'à la fin et même après. Ils ont joué leur rôle de 12e homme parfaitement", a insisté le capitaine des Bleuets, Alexandre Lacazette. 

Après une belle victoire tricolore 1-0, la fin du match des quarts de finale des Jeux Olympiques de Paris 2024 était particulièrement tendue sur la pelouse du stade. 

"Des joueurs des deux équipes et des membres du staff argentins se sont embrouillés au coup de sifflet final", ont précisé nos confrères de RMC Sport

"Les Argentins ont voulu gâcher la fête, du coup la fête est encore plus belle", a déclaré Jean-Philippe Mateta, unique buteur du quart de finale olympique.

"Grande rivalité entre les deux nations"

Des actions à la pelle des deux côtés avec beaucoup de maladresse côté Albiceleste, quelques accrochages, des décisions arbitrales litigieuses puis la frustration des Argentins qui éclate au terme des dix minutes de temps additionnel. 

Après le coup de sifflet final, les bousculades se sont multipliés, entraînant l'intervention du staff français pour extraire ses joueurs pris dans la mêlée pour éviter le geste ou le propos de trop. Au milieu de l'attroupement, le milieu Enzo Millot est parti célébrer devant le banc argentin sous les yeux de l'arbitre ouzbek Ilgiz Tantashev. 

"Il m'a mis un carton rouge", s'étonnait Millot en zone mixte. "Je lui ai demandé des explications, il ne m'en a pas donné. Je ne comprends pas." Il sera suspendu pour la demi-finale contre l’Égypte lundi, au grand dam de son sélectionneur Thierry Henry, furieux contre son joueur. 

"On savait qu'à tout moment ça pouvait partir, que pendant le match, ils pouvaient nous chambrer, nous titiller", indiquait de son côté le gardien Guillaume Restes, auteur de son quatrième clean-sheet en quatre matches. 

"A la fin, ce n'était plus du sportif, regrettait le Toulousain. Il y a eu pas mal de choses. Moi, on ne m'a pas touché, j'ai esquivé, je me défendais un peu. Ca fait partie malheureusement du jeu maintenant."

Interrogé sur les propos racistes des Argentins, Lacazette confirmait "la grande rivalité qui s'est créée entre les deux nations avec tout ce qu'ils ont pu dire les dernières semaines. Pour nous, c'est une victoire sur le terrain et en-dehors. On sait ce qui a été dit, je trouve ça dommage en 2024." 

"Mais ce n'est pas fini, il reste encore la demi-finale. On doit être content et concentré en même temps", a fini par rappeler Mateta. 

Le sélectionneur Thierry Henry "énervé" par la fin du match entre la France et l'Argentine

Malgré la qualification de la France, le sélectionneur des Bleus Thierry Henry s'est dit "énervé" par une fin de match sous tension où le milieu Enzo Millot a pris un carton rouge après le coup de sifflet final.

Que s'est-il passé en toute fin de rencontre après votre victoire? 

"Je n'ai pas eu le temps de revoir les images, mais je sais que, nous, on a pris un carton rouge. Et cette fin m'a énervé. On veut des émotions, mais pas celles-ci. L'arbitre me dit que Enzo Millot a pris un rouge. Il a donc dû faire quelque chose et ce n'est pas possible de mettre en porte-à-faux ton équipe de la sorte. C'est tout ce qu'il ne faut pas faire. Ce n'est juste pas le football. C'est encore plus dommageable qu'il y avait tout dans ce match de la peur, des actions d'un côté et de l'autre, des transversales. C'était un match sérieux, un match de football."  

Croyez-vous que le contexte tendu entre les deux nations depuis trois semaines et les chants d'Enzo Fernandez, puisse expliquer cette fin de match tendue?

"Je ne veux pas rentrer dans ce débat-là. Il y avait un match de football ce soir. Pour moi, c'était super important de montrer un autre visage et on l'a fait. Le football, c'est se battre dans le bon sens du terme, c'est comprendre que, de temps en temps, une compétition se gagne dans la douleur. Il faut profiter parce que ce n'était vraiment pas évident. L'Argentine est très forte. On comprend l'apport de leurs quatre champions du monde. Ils ont su donner un rythme juste à la rencontre et nous, on a tenu."

On sent qu'il se passe quelque chose en France pendant ces Jeux et que votre équipe le ressent aussi, est-ce votre sentiment?

"J'ai grandi en regardant les Barjots (l'équipe de France de hand, ndlr), mes joueurs, je les appelle 'les Fous'. Dans le bon sens du terme. Ce qu'ils font sur le terrain, ce sont des fous portés ce soir une nouvelle fois par un public extraordinaire. Nice, Marseille et là ce soir, à l'hôtel, sur le trajet, l'esprit olympique règne. J'ai eu l'opportunité de jouer pas mal de compétitions. Je ne dis pas que je n'aime pas ce que j'ai fait avant mais les Jeux, c'est quand même différent. Encore une fois merci au public parce que c'était vraiment dur vers la fin et ça nous a permis de pouvoir tenir."

Avec l'expulsion de Millot et celle de Manu Koné pour un second carton jaune, c'est aussi tout votre milieu qu'il faut repenser pour la demie...

"Il n'y a rien de nouveau. Ça fait un petit moment qu'on repense, qu'on pense, qu'on essaie de voir ce qui se passe. On affrontera l'équipe égyptienne difficile à manœuvrer, qui joue bien en place, avec de la qualité. Mais encore une fois, il faut profiter ce soir, parce que franchement, ce n'était pas évident."

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