L’affaire a provoqué l’émoi dans les rangs de la direction interdépartementale de la police nationale des Bouches-du-Rhône (DIPN 13), saisie d’une affaire particulièrement grave visant l’un de ses propres agents.
Un policier du commissariat d'Aubagne a été placé en garde à vue, vendredi 12 septembre 2025, ainsi que deux autres fonctionnaires, à la suite de la plainte pour viol d'une ressortissante britannique. La victime accuse l'un des agents de l'avoir agressée alors qu'elle venait d'être interpellée en état d'ivresse à Aubagne, le soir du 11 septembre dernier, selon une information de nos confrères du Figaro, confirmée de source policière et judiciaire.
Intervention dans un hôtel
Ce soir-là, l'équipage, composé de trois policiers intervenait à la demande du personnel d'un hôtel d'Aubagne, confronté au comportement difficile d'une ressortissante britannique en état d'ébriété. Interpellée, elle avait alors été transportée par la patrouille jusqu'au commissariat de La Ciotat, afin d'y être placée en dégrisement.
C'est sur le chemin, alors qu'elle se trouvait à l'arrière du véhicule de police, encadrée par deux des agents, que l'un d'eux l'aurait embrassée de force et pénétrée avec les doigts.
Deux mises en examen
Le lendemain, elle s’est immédiatement rendue dans un commissariat afin de dénoncer les agissements du policier via un dépôt de plainte. Les faits ont été très pris très au sérieux par le parquet de Marseille, qui a ouvert une enquête dans la foulée et ordonné le placement en garde à vue des trois gardiens de la paix vendredi dernier. Entendus par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), les trois mis en cause ont été déférés et présentés à un juge d’instruction dimanche.
Contacté, le parquet confirme au Figaro que l’agent mis en cause a été mis en examen pour "viol et agression sexuelle par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonctio" puis envoyé en détention provisoire. Un deuxième policier a été mis en examen des chefs d’"abstention volontaire d’empêcher un crime ou un délit contre l’intégrité d’une personne" et placé sous contrôle judiciaire.
Enfin, le troisième policier a été placé sous le statut de témoin assisté. Sollicitée, la DIPN 13 indique qu’une enquête administrative avait été immédiatement ouverte. "Des décisions seront prises très rapidement", poursuit la direction interdépartementale.
"On est complètement sonnés"
La nouvelle a fait l'effet d'une bombe au commissariat d'Aubagne, où le principal mis en cause était en poste depuis de nombreuses années. Le quinquagénaire n'avait jusqu'alors jamais eu de comportement douteux ni d'incident, laissant l'ensemble de ses collègues sous le choc. "On est complètement sonnés, c'était un policier averti et vraiment sans histoires", glisse l'un de ses collègues.
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