Vous avez peut-être entendu parler de Chat Control 2.0 pour son petit surnom, CSAM pour son vrai nom. Si ce n’est pas le cas, écoutez, vous êtes concerné. C’est un projet de règlement européen dont le but est de lutter contre la pédocriminalité en ligne. Son adoption serait prévue le 14 octobre 2025.
Pourtant, il fait polémique. Pourquoi ?
Adoptée en 2021, la première version, Chat Control 1,0 était sur la base du volontariat des services de messagerie.
Mais pas cette version du texte qui obligerait les Whatsapp, Telegram, Signal, Proton Mail … à scanner les messages, images, vidéos et fichiers avant d’être échangés sur ces canaux. Ce qui veut tout simplement dire la fin du cryptage, qui permet la sécurisation de vos données.
Un projet qui fait débat au sein même de l'Union Européenne
Gros malaise. Au point qu’en août 2025, une question a été posée à la Commission Européenne pointant des risques sur la sécurité des datas des citoyens européens, mais pas seulement : on parle de risque d’utilisation de ces données par des groupes criminels, des états rivaux voire même terroristes, ou encore celui de provoquer de fausses accusations.
Alors le consensus est loin d’être atteint au sein de l’Union européenne, puisque la réglementation est en négociation depuis 2022.
D’ailleurs d’après le site Fight Chat Control, 14 États sont contre (dont la France - mais attention, cela ne veut pas dire que c’est le cas de toute la députation européenne), 10 sont opposés et 3 indécis.
D’ailleurs le site Next met en avant une citation décrivant Chat Control comme :
Le projet de loi européen le plus critiqué de tous les temps".
Un autre article de Next cite l’European Digital Rights (EDRi) : "Le Danemark, qui a pris la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne le 1er juillet 2025, avait présenté le projet "comme l'une de ses priorités phares"".
Mais est-ce vraiment liberticide ? On vous explique dans la vidéo ci-dessus.
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