À Toulon, une soixantaine de personnes pour préparer le blocage du 10 septembre

Quelques jours avant la mobilisation du 10 septembre, un groupe hétéroclite s’est réuni à Toulon, au Parc des Lices, pour évoquer le mécontentement et la meilleure façon de l’exprimer.

La rédaction Publié le 08/09/2025 à 12:45, mis à jour le 08/09/2025 à 17:34
Parmi les points de blocage envisagés pour la mobilisation du 10 septembre : le centre commercial Avenue 83, à La Valette, symbole d’une économie dénoncée par les initiateurs du mouvement. (Photo doc Frank Muller)

"Vous avez raté 2018? Ne ratez pas le 10 septembre." La référence au mouvement des Gilets jaunes est claire. Et pour ceux qui ne l’auraient pas saisie, ce slogan s’étale sur une grande banderole… jaune. Elle est brandie par quelques-unes des soixante personnes environ, réunies au Parc des Lices à Toulon en milieu de semaine dernière. Objectif : préparer le "blocage" de mercredi.

En l’occurrence, si certains des participants sont effectivement d’anciens des manifs du samedi en 2018 et 2019, d’autres sont issus de rangs syndicaux. On discute d’abord de ce qui a conduit à cette idée de nouvelle mobilisation citoyenne. Entre sentiment de trahison et écœurement face aux politiques des gouvernements successifs sous Emmanuel Macron, en tête celui de François Bayrou et ses choix budgétaires. Si des éclats de voix se font entendre, ils témoignent seulement de l’enjeu. L’entente, elle, reste cordiale.

Au lycée, au centre commercial…

Des propositions apparaissent ensuite. On parle d’abord de bloquer le lycée Dumont-d’Urville à Toulon. Des enseignants indiquent d’ailleurs qu’ils tâcheront de mobiliser dans leurs établissements. Il est aussi question de se positionner du côté de L’Avenue 83. Certains évoquent le rond-point de Bandol (à la sortie de l’autoroute), mais aussi des sites synonymes d’économie dans le Var : le parc d’activités du plateau de Signes, la zone industrielle de Toulon-est…

Si des propositions semblent adoptées (lycée Dumont, L’Avenue 83), rien ne dit que la mobilisation se positionne réellement là mercredi. Parmi les participants, une jeune femme propose d’ailleurs que ces détails ne soient évoqués qu’en petits groupes, sans enregistrement vidéo, afin que les décisions ne fuitent pas. "De toute façon, lance quelqu’un d’autre dans le groupe, on le sait : la police sera au courant!" Une autre voix se fait entendre sur "les conséquences d’avoir été mal vus", notamment par les petits commerçants. On appelle à la vigilance en même temps qu’on martèle: "On n’a plus le choix!"

Ce lundi soir sera peut-être l’occasion de préciser le "programme": un rendez-vous est fixé à 18 heures du côté du Carré du port à Toulon. Ils l’annoncent: ce sera le pot de départ de François Bayrou.

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