Le meurtrier de Yoann Pietri s’est-il suicidé en Italie il y a presque trois semaines?
Selon nos informations, des éléments permettent d’aller dans ce sens. Yoann Petri, corse d’origine, allait fêter ses 43 ans le 16 août. Peu avant 20 heures, le 9 juillet, il a été attaqué au couteau à la gorge par un individu, au terme d’une altercation verbale. Il est décédé sur place, dans les bras d’une connaissance. Coach bénévole, il avait été neuf fois champion du monde dans plusieurs disciplines.
Depuis, une information judiciaire avait été ouverte contre X, le 24 juillet dernier, "du chef de meurtre". Selon nos informations, le profil d’un jeune homme de 25 ans a rapidement attiré l’attention. D’après un proche de la victime, qui a été contacté par les enquêteurs, il faisait d’ailleurs l’objet d’une fiche Interpol et savait qu’il était recherché. Ce que ne confirme pas le procureur de la République. Une chose est certaine: cet individu qui intéressait l’enquête s’est donné la mort vers le 20 août. Toujours selon ce proche de la victime, il aurait écrit une lettre pour s’accuser du meurtre.
Le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli, confirme une partie des éléments recueillis par Nice-Matin: "Je vous confirme le décès en Italie, par suicide, d’un individu pour lequel des éléments avaient été réunis permettant d’envisager sa possible implication."
Le dossier n’est donc pas clos. Si des éléments laissent à penser qu’il pourrait être le meurtrier, comme l’indique le procureur, c’est loin d’être suffisant. Une lettre auto accusatrice ne pourrait d’ailleurs être considérée comme un élément probant. Elle pourrait au mieux conforter un faisceau d’indice, mais ne serait en aucun cas déterminante.
Il faudra donc attendre le retour de la commission rogatoire internationale, qui permettra aux autorités italiennes en charge de l’enquête sur le suicide de communiquer les pièces en leur possession.
Le dossier avance, avec la difficulté supplémentaire que le juge d’instruction nommé dans ce dossier est parti et qu’il faudra attendre qu’un successeur soit nommé. "L’enquête se poursuit, indique le procureur. En fonction de ce qui se trouve dans le dossier, des éléments ADN permettront peut-être de positionner cette personne qui s’est suicidée sur le lieu des faits ce soir-là. Il s’agira également d’entendre la famille de la personne décédée en Italie."
Reste un mystère. Quels liens, s’ils existaient, pouvaient unir la victime à son meurtrier? Les réponses seront à l’évidence importantes pour les proches de Yoann Pietri.
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