"On s’est plongé dans l’inconnu": deux amis monégasque et beausoleillois viennent à bout d’un ultra-trail autour du Mont-Blanc
Un Monégasque et un Beausoleillois ont achevé la redoutable « CCC » (Courmayeur, Champex et Chamonix), la petite sœur de l’ultra-trail du Mont-Blanc. Entre météo capricieuse, dépassement de soi et paysages sublimes, ils racontent leur aventure.
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Rafael PerrotPublié le 08/09/2025 à 22:45, mis à jour le 08/09/2025 à 22:45
Le Monégasque et le Beausoleillois ont parcouru 101 kilomètres à travers trois pays. Photos SportoF & DR
Quelques jours après être venus à bout de la très relevée course "Courmayeur - Champex - Chamonix", les deux copains ont encore du mal à réaliser leurs performances. "J’ai eu du mal à profiter lors de l’arrivée à cause des douleurs aux genoux, mais c’est beaucoup de fierté et de plaisir d’avoir réussi cette course. C’était une expérience extraordinaire", introduit Nicolas Vial, 33 ans, le seul Monégasque engagé sur l’épreuve. "Je ne me rends pas encore bien compte… j’ai été très courbaturé pendant deux jours, là ça va mieux", enchaîne son ami beausoleillois, Quentin Brondeault, 34 ans.
2.000 coureurs expérimentés et 500 abandons
Les deux compagnons de route se sont lancé le défi de réussir la "CCC". La petite sœur de la compétition reine: l’ultra-trail du Mont Blanc. Et la finale du circuit annuel. Un parcours exigeant, de 101 kilomètres, à travers l’Italie, la Suisse et la France et avec un dénivelé positif de 6.050mètres. Rien que ça. Pour preuve, sur plus de 2.000 participants, tous professionnels ou amateurs aguerris, près de 500 ont abandonné en cours de route.
"C’était un gros challenge pour nous", entame Quentin Brondeault. "Nous sommes habitués à faire des trails de 50 kilomètres. On en a fait deux l’an dernier dont un à Nice. Ce qui nous a permis d’être tirés au sort pour participer cette année à la CCC. On a effectué une bonne préparation, notamment du côté du Mont Agel et ensuite, on s’est plongé dans l’inconnu", poursuit-il, ayant également, avec Nicolas Vial, participé au prestigieux marathon de Berlin l’an dernier. Une préparation appliquée qui a permis aux deux amis de ne pas trop souffrir pendant la journée et la nuit de traversée. Enfin un peu quand même.
Des conditions extrêmes… mais des ravitaillements appréciés
"De mon côté, j’ai connu un début de course assez positif, même très positif. J’étais en forme, j’ai effectué 70km pendant lesquels je n’ai pas ressenti de fatigue. Puis arrivé à un ravitaillement après ces 70km, j’ai commencé à avoir des douleurs aux genoux, à avoir des problèmes digestifs… les 30 derniers kilomètres étaient vraiment très compliqués", relate le Monégasque. "Pour ma part, ca a été dur de se mettre en jambes. Au départ de Courmayeur, on arrive presque immédiatement sur un petit sentier. Ca provoque un effet entonnoir et des bouchons . J’ai mis 40 minutes avant de pouvoir vraiment commencer l’aventure. Une fois cette embûche passée, on est sublimé par la montagne et les paysages", raconte quant à lui Quentin. "Lors de la deuxième partie totalement de nuit, on a eu du vent, de la neige, de la pluie froide, ça a vraiment été une aventure. L’organisation est passée en kit grand froid orage avant la course. J’avais un peu d’appréhension car je n’avais jamais couru de nuit, mais c’était fluide, le chemin bien balisé, tout s’est déroulé à merveille [...] le mental m’a permis d’aller au bout."
Un trail de l’extrême auquel il faut rajouter une autre donnée, celle du poids sur les épaules, pendant 24 heures.
"Rien qu’en eau, j’avais déjà 4 litres sur moi. Je pense qu’on devait porter six à huit kilos. Dans le sac, on avait une veste imperméable, une seconde peau, une couverture de survie, une lampe frontale, des compotes, barres énergétiques…"
Malgré tout, les deux amis ont pu se revigorer sur les points de ravitaillement, qui resteront visiblement dans leurs mémoires. "Tous les 12-15km, on avait des ravitaillements. Et là, c’était buffet royal! On a vraiment été gâté. Que ce soit en Italie, en Suisse ou en France. Un peu de charcuterie, de fromage de montagne, et ça redonne du boost pour affronter le froid", se remémore le Beausoleillois.
Au départ de l’ultra-trail du Mont Blanc l’an prochain?
Nicolas Vial a conclu ce "CCC" en 24h et 8 minutes et Quentin Brondeault en 25h et 25 minutes. Se classant respectivement 1168e et 1389e. Une sacrée performance qui en appelle d’autres… pourquoi pas cette fois sur l’épreuve mythique de l’ultra-trail Mont-Blanc.
"Je n’étais pas trop partant initialement de tenter l’UTMB. Car ça voulait dire rester sur le circuit, refaire des courses. Mais après avoir vécu cette course avec une telle ambiance, on se dit finalement que faire le tour complet du Mont-Blanc, c’est peut-être à tenter…", clôt Nicolas Vial, qui, entre-temps, ira se frotter au réputé marathon de Chicago.
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