Âgé de 68 ans et à la tête de Cantaron pendant près de vingt ans, Michel Guidi était soupçonné, après une plainte de son successeur, Gérard Branda, auprès du procureur de la République, d’avoir utilisé les deniers communaux pour régler des dépenses personnelles: achats de matériaux et de décoration, carburant pour ses déplacements, ainsi que de nombreux passages aux péages autoroutiers. Entre 2012 et 2017, le préjudice total a été estimé à environ 18.000 euros.
Prison avec sursis
La défense représentée par Maître Florence Massa avait plaidé en juillet dernier la relaxe, dénonçant un procès bâti sur des "rumeurs de village" et rappelé le fort engagement de son client pour la commune et ses administrés. Le procureur Anthony Carello avait requis un an avec sursis. Le tribunal présidé par Christian Legay s’est montré plus clément et l’a condamné à huit mois d’emprisonnement assortis d’un sursis simple, ainsi qu’à cinq ans d’inéligibilité. Il devra en outre verser 17.948 euros à la mairie de Cantaron au titre du préjudice matériel.
Sous le choc de la décision, Michel Guidi, déjà affaibli par la maladie, s’accorde quelques jours de réflexion avant de se prononcer sur un éventuel appel, a précisé son conseil.
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