La préfecture des Alpes-Maritimes confirme l’arrivée prochaine de deux radars mobiles privés, "à la rentrée", sans donner plus de précision sur la date.
"On annoncera que les voitures sont en circulation, mais on ne communiquera évidemment pas sur les trajets", insiste Patrick Amoussou-Adéblé, secrétaire général de la préfecture.
Les zones de circulation de ces radars ont déjà été identifiées par les services de l’État et les collectivités. Le critère retenu: les secteurs les plus accidentogènes, "là où les comportements dangereux sont fréquents. L’avantage de ce dispositif est sa souplesse: les itinéraires pourront évoluer régulièrement en fonction des bilans et de l’accidentologie".
Ce nouveau dispositif viendra compléter l’arsenal existant. En 2024, les forces de l’ordre ont réalisé en moyenne vingt contrôles routiers par jour dans le département.
S’y ajoutent les radars fixes, qui devraient être renforcés: un nouveau dispositif est déjà prévu. "On porte une demande de radars supplémentaires. On peut en avoir un d’ici la fin de l’année, confie le représentant de la préfecture. On communiquera le moment venu sur son emplacement. On pourra le déplacer. À Nice, par exemple, l’ouverture de la nouvelle sortie ouest de la voie Mathis pourrait justifier la pose d’un radar fixe supplémentaire. Les autorités évaluent en permanence l’évolution du réseau."
"Les itinéraires pourront évoluer régulièrement en fonction des bilans et de l’accidentologie"
Malgré un léger recul des décès sur les routes des Alpes-Maritimes sur le premier semestre 2025 (31 décès contre 33 en 2024 sur cette même période), le mois de juillet a été dramatique, avec 11 accidents mortels, contre 5 en juillet 2024. Excès de vitesse, alcool, stupéfiants et usage du téléphone au volant restent les quatre causes majeures.
"Un accident mortel sur deux est lié à la vitesse excessive", rappelle Patrick Amoussou-Adéblé. Pour lui, ces nouveaux radars privés doivent renforcer "la crainte d’être sanctionné", essentiel pour faire changer les comportements.
Au-delà de ce nouveau dispositif, la lutte contre l’insécurité routière repose sur un triptyque: prévention, contrôle et sanction.
Chaque année, près de 700 actions de sensibilisation sont menées dans les Alpes-Maritimes, en complément des campagnes nationales.
Côté sanctions, la préfecture a durci les barèmes locaux de suspension de permis.
De plus, la récente loi sur l’homicide routier permet désormais de mettre systématiquement en fourrière et confisquer les véhicules des conducteurs sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants.
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