"Sans eux, je ne vois pas comment j’aurais pu sortir": comment Delphine, 40 ans, a été secourue par les gendarmes du PGHM 06

Partie en groupe sur la via ferrata de Lantosque, cette femme raconte sa gratitude à l'égard des militaires du PGHM 06 qui venus à son secours.

C. C Publié le 31/08/2025 à 05:15, mis à jour le 31/08/2025 à 07:22
A Lantosque, deux secouristes aident une femme à bout de forces à s’extraire de la via ferrata. Photo C. C.

Elle est à bout de forces, un peu honteuse, mais soulagée. Les sentiments s’entremêlent chez Delphine, 40 ans, tout juste ramenée sur le bitume dans la Vésubie par les gendarmes du PGHM 06. Elle est exténuée, mais saine et sauve. "Ca finit bien. J’ai un peu honte. C’est la première fois que j’appelle les secours en montagne..."

Voilà 2h30 que Delphine s’était engagée en groupe dans la via ferrata de Lantosque. Sa toute première. Un parcours costaud l’attendait, avec ses deux enfants âgés de 10 et 14 ans. Delphine ne s’y attendait pas, et se désole. "J’ai pourtant l’habitude de randonner, de faire de l’escalade en salle... Je crois que je me suis un peu surestimée."

Bien qu’elle vive à la Réunion, Delphine est familière des Alpes-Maritimes. En vacances, elle est venue voir ses parents établis à Nice. Ses enfants avaient pris de l’avance dans la via ferrata. "Et d’un coup, tout mon corps a lâché. Mes bras en premier. Je tremblais de partout. Des gens m’ont dit: « Essaie, essaie..." J’ai retenté de nouveau. Mais non, impossible! »

Soutien technique et psychologique

Désemparée, Delphine se résout à lancer son SOS. L’alerte partie de la Vésubie arrive dans la Tinée. à Roure, le peloton de gendarmerie de haute montagne est en plein exercice de secours. Le major Philippe Grosskost l’abrège pour filer avec Mika, le gendarme issu d’une unité mobile à Tarbes, dans la vallée voisine. L’hélicoptère de la sécurité civile y était intervenu un peu plus tôt, du côté de la Bollène-Vésubie.

Après une heure de route, les gendarmes garent leur fourgonnette en bordure de rivière. Une végétation dense masque le parcours de la via ferrata. Les secouristes y "entrent par une échappatoire pour la rejoindre au plus vite, témoignera le major Grosskost. La dame était à un endroit difficilement accessible en hélicoptère. Elle n’était pas blessée, était à un endroit sécurisé, accrochée à la ligne de vie."

Les gendarmes la "prennent en compte". Ils jaugent son état d’esprit et de fatigue. Ils la relient à eux avec une corde, puis repartent de l’avant avec Delphine, en l’encadrant sur la paroi verticale. Ils l’accompagnent, la rassurent. Et au final, "elle a réussi."

Gratitude aléatoire

Enfin, Delphine peut ôter casque et baudrier. "Je n’étais pas en panique, car je ne suis pas quelqu’un de stressé", relativise-t-elle. Reste qu’"en une heure et demie, on passe par tous les états. Alors, quand on les voit arriver, on est soulagé. Ils m’ont aidée dans la partie où mes bras avaient lâché. Sans eux, je ne serais pas remontée. Je ne vois pas comment j’aurais pu sortir!"

Son fils, lui, est allé au bout du parcours. Sa maman est rassurée et fière. Mais elle ne peut s’empêcher de culpabiliser. "Les secours ont sans doute mieux à faire..." "a peut arriver à plein de monde, et n’importe quand", la rassure Philippe Grosskost. Et certaines victimes donnent bien plus de fil à retordre.

Delphine exprime sa gratitude envers ses anges gardiens. Tous n’ont pas autant d’égards. "Les gens s’imaginent qu’il y a un service de secours par vallée...", constate Philippe Grosskost. Et la "démocratisation de la montagne" peut donner, à tort, une impression de facilité. Reste que "les vrais montagnards, eux, sont reconnaissants".

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