Quelque "80.000 gendarmes et policiers" seront mobilisés ce mercredi 10 septembre 2025 pour éviter tout débordement dans le cadre du mouvement social "Bloquons tout", a annoncé lundi soir Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur bientôt démissionnaire.
"On ne tolérera aucun blocage, aucune violence, aucune action évidemment de boycott", a-t-il ajouté sur France 2. Le ministre doit réunir mardi matin l'ensemble des préfets pour évoquer la mobilisation du 10-Septembre.
Le président des Républicains a vivement critiqué La France insoumise et son leader Jean-Luc Mélenchon, les accusant de vouloir "souffler sur les braises de l'exaspération de la colère des Français". Les insoumis "veulent créer, comme je l'indiquais, un climat insurrectionnel", a-t-il dénoncé.
Analysant la genèse et l'évolution du mouvement du 10-Septembre, le ministre a observé qu'"au départ, il y a eu une mobilisation citoyenne" qui "a été depuis confisquée et détournée". Puis "ça a été une radicalisation" par "la mouvance d'extrême gauche", a-t-il poursuivi.
"On sait que ces groupuscules (...), ils sont déterminés, ils sont organisés et l'ultragauche est ultraviolente", a développé Bruno Retailleau, disant craindre des actions violentes mercredi.
Blocage de gares, de raffineries, d'axes de circulation...
Les autorités s'attendent mercredi à des actions diverses sur tout le territoire allant de blocages de gares, de raffineries, d'axes de circulation à des opérations de sabotages de radars automatiques et des manifestations classiques.
Les services de renseignements soulignent la difficulté à anticiper ce que sera ce mouvement "horizontal" et sans chef. "Chacun fait ce qu'il veut" dans un contexte de "grogne et de colère", avait noté auprès de l'AFP une source sécuritaire en fin de semaine dernière.
Les policiers et gendarmes mobilisés "auront une consigne très claire, c'est la fermeté" et "ils devront interpeller au maximum" en cas de délits soupçonnés, a indiqué lundi soir Bruno Retailleau.
"Quand il y a des cortèges, on les accompagnera parce que c'est un droit constitutionnel de manifester tranquillement. Mais on ne supportera vraiment aucune violence ni débordement", a-t-il prévenu.
Interrogé sur les propos de Bruno Retailleau, Jean-Luc Mélenchon a estimé que "le ministre de l'Intérieur est en guerre contre le peuple français". "Je le dis les yeux dans les yeux à tous ceux qui m'écoutent: ne faites rien d'autre que des choses qui soient maîtrisées et calmes", a lancé le leader LFI sur France 2.
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