Les chiffres qui prouvent que le Centre hospitalier Princesse-Grace est en pleine santé à Monaco

Il y avait foule - comme de coutume - en ce lundi midi dans la salle Hera du Centre hospitalier Princesse-Grace, où se pressaient personnel et personnalités pour assister à la cérémonie des vœux de la directrice générale de l’établissement, Benoîte Rousseau-De Sevelinges qui recevait le prince Albert II pour faire le bilan de l’année écoulée et tracer les perspectives de celle qui démarre.

Une année de transition pour l’hôpital, qui devrait prendre possession d’une partie de ses nouveaux locaux à l’horizon 2026 et prépare déjà cette petite révolution. "L’année 2024 sera celle de la transformation de nos organisations. D’abord en stabilisant les hypothèses de composition des différents services, pour engager la conception des organisations de travail. Il s’agira de proposer un cadre innovant, adapté aux attentes des patients et des professionnels. Le nouvel hôpital doit offrir un environnement plus attractif à nos usagers, comme à ceux qui font vivre l’établissement", assure la directrice générale.

Avant le cocktail, devant une assemblée nourrie, elle est revenue sur les statistiques de l’année 2023, faisant montre d’une activité hospitalière en pleine santé dans son établissement.

9% d’activité en plus dans les blocs opératoires

En effet, l’an passé, l’hôpital aura pris en charge 83.000 patients, dont près d’un quart de nouveaux. Au total, 145.000 journées d’hospitalisation ont été référencées, soit 7% de plus qu’en 2022.

Là où la statistique progresse, c’est aussi du côté des blocs opératoires. L’activité en 2023 a été en hausse de 9%, "bien au-delà des performances affichées par les établissements comparables", précise Benoîte Rousseau-De Sevelinges pour qui "ces données témoignent d’une attractivité renouvelée de l’établissement, qui poursuit sa quête d’amélioration permanente de qualité, de sécurité et d’efficience de l’offre de soins."

Les sondages effectués auprès des patients ont laissé apercevoir que 92% recommanderaient le CHPG à leurs proches. Un satisfecit que le prince Albert II a reconnu en assistant ce lundi à la cérémonie pour saluer le travail des 2.800 agents "qui vont vivre cet établissement si important pour la Principauté."

Au cours de sa prise de parole, le souverain a ouvert les perspectives de l’hôpital à l’aune de sa transformation. "Chacun s’accorde pour reconnaître l’importance de notre hôpital sur le plan national, mais aussi sur le plan régional dans le pays voisin. Le CHPG ne peut pas fonctionner en autarcie. Il faut travailler à un fonctionnement entre les établissements de santé répartis sur le territoire monégasque. Il en va de l’intérêt supérieur des Monégasques et des résidents. J’encourage mon gouvernement à poursuivre les discussions engagées avec les plus hautes autorités françaises pour renforcer la coopération sanitaire entre nos deux pays. Le CHPG doit s’intégrer dans l’offre de soins de l’Est des Alpes-Maritimes en proposant des spécialités de médecine avec un très haut niveau de prestation. Seul le bien-être du patient dont nous avons la charge doit guider nos actions."

Des avancées sur la chirurgie robotique

Dans cette optique, si l’année 2023 a été marquée par la refonte du service d’urgences, mutualisant le pôle adulte et le pôle enfant, ou par les dix ans du Centre Rainier-III, abritant la filière gérontologique de l’établissement, c’est sur la chirurgie robotisée que le CHPG a dominé son environnement cette année.

"En 2021, en pleine crise Covid, en acquérant deux robots, nous avions l’ambition de devenir leader en chirurgie robotique digestive et d’atteindre le niveau de compétence déjà acquis en chirurgie urologique robotique puis en chirurgie gynécologique robotique", a rappelé Benoîte Rousseau-de Sevelinges. "Deux ans plus tard, le docteur Maurice Chazal [chef de service de chirurgie viscérale, NDLR] a emmené son équipe vers l’excellence et le CHPG est devenu centre expert en chirurgie robotique. Un des rares avec cette expertise dans les trois domaines."

Une évolution dans la droite ligne de la volonté princière. Le souverain a rappelé qu’un "hôpital moderne doit s’adapter aux avancées de la science et l’utilisation de l’intelligence artificielle qui ne sont plus des sujets de demain. J’ai souhaité que mon gouvernement s’engage sur la voie d’un hôpital moderne, évolutif, fonctionnel et doté de technologies de pointe afin de garantir un niveau élevé de qualité sous l’autorité du département de la Santé et de Christophe Robino, en qui j’ai toute confiance pour procéder aux grands arbitrages."

La première phase de livraison du nouveau CHPG est prévue pour 2026.