Allergies: que faire quand on en a plein les yeux?

Les yeux rouges, larmoyants, qui piquent, qui grattent et qui brûlent : la moitié des patients allergiques présentent une conjonctivite. Comment se soigner? Quand consulter? Les conseils d’un ophtalmologue.

La rédaction Publié le 12/05/2025 à 14:30, mis à jour le 12/05/2025 à 14:30
Sans attendre de voir un médecin, il faut se laver les yeux avec un sérum physiologique froid et demander au pharmacien un collyre antiallergique. Photo Pexels

Des yeux rouges, larmoyants, qui piquent, qui grattent ou qui brûlent… C’est de saison: avec les pollens, les allergies sont de retour. Elles viennent gâcher le retour des beaux jours pour 15 à 20% de la population et chez la moitié de ces patients allergiques, elles provoquent une conjonctivite, en plus des manifestations ORL et respiratoires souvent concomitantes. Les conseils pour gérer au mieux ces symptômes désagréables, avec le Dr Hugo Bourdon, ophtalmologue.

"La conjonctivite allergique, rappelle-t-il en préambule, a une prédominance saisonnière. C’est une inflammation oculaire des deux yeux qui se développe de manière cyclique ou tout au long de l’année chez les personnes les plus allergiques." Les pollens ne sont pas seuls en cause: acariens, poils d’animaux et d’autres facteurs environnementaux susceptibles de déclencher les allergies – les pics de pollutions notamment – peuvent également générer ce type de conjonctivite.

Réagir vite

"La première chose à faire, pour éviter que l’allergie ne s’installe, c’est d’appliquer un traitement précoce, conseille le Dr Bourdon. On rince les yeux avec un sérum physiologique froid, conservé au réfrigérateur, ça soulage davantage. Et on demande à son pharmacien un antiallergique en collyre."

Si les symptômes persistent au-delà de 72 heures malgré ce premier traitement, il faut consulter un médecin: son généraliste, un allergologue ou un pneumologue (en cas de symptômes ORL ou respiratoires associés), ou bien sûr l’ophtalmologue.

"Il prescrira des collyres plus puissants, et dans les cas les plus sévères un traitement corticoïde, après une évaluation clinique."

Pas de risque particulier, sauf…

La conjonctivite allergique n’a généralement pas d’autres conséquences que la gêne occasionnée.

À une exception près: chez le préadolescent ou l’adolescent, la conjonctivite vernale – un gonflement chronique de la muqueuse oculaire d’origine allergique – peut entraîner une lésion sur la cornée.

Même risque avec les frottements oculaires: "Il faut absolument les éviter, ils peuvent abîmer l’œil, entraînant une déformation de la cornée qui va créer un astigmatisme", prévient le Dr Bourdon.

Mieux vaut prévenir…

Le mieux est encore de court-circuiter l’inflammation oculaire dès les tout premiers signes. "L’idéal est de disposer d’une ordonnance à autodéclencher dès les premiers symptômes, préconise le spécialiste. Pour les allergies les plus sévères, un traitement de fond est mis en place dont la première indication est de prévenir les atteintes ORL et respiratoires (asthme), même s’il soulage également l’inflammation oculaire."

Les traitements de désensibilisation (souvent sous forme de gouttes sublinguales absorbée en doses croissantes) sont prescrits pour les symptômes ORL et respiratoires mais ils fonctionnent également très bien sur la conjonctivite allergique.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.