Gouvernement de François Bayrou: Manuel Valls, de Premier ministre socialiste à ministre des Outre-mer sous Macron

Ancien Premier ministre socialiste de François Hollande de début 2014 à fin 2016, mandat durant lequel il avait été confronté aux attentats de 2015, il va s’installer rue Oudinot avec en main des dossiers brûlants: Nouvelle-Calédonie en proie aux tensions post-référendum, Antilles étranglées par l’inflation... Mais il devra surtout gérer les conséquences d'une catastrophe naturelle inédite: Mayotte dévastée par le cyclone Chido.

F.C. Publié le 23/12/2024 à 20:50, mis à jour le 23/12/2024 à 21:08
Manuel Valls, nouveau ministre des Outre-mer. Photo AFP

On l’avait presque oublié, lui qui frappait à la porte de chaque remaniement sans succès, et avait également tenté sa chance à la mairie de Barcelone en Espagne, ou comme député de la 5e circonscription des Français de l'étranger, essuyant des défaites successives.

Mais voilà Manuel Valls, ex-maire d'Evry et ex-député de l'Essonne, de retour dans un gouvernement français, cette fois-ci comme ministre d’État chargé des Outre-mer. L'ambitieux Franco-catalan de 62 ans sera donc numéro 3 du gouvernement.

Ancien Premier ministre socialiste de François Hollande de début 2014 à fin 2016, mandat durant lequel il avait été confronté aux attentats de 2015, il va s’installer rue Oudinot avec en main des dossiers brûlants: Nouvelle-Calédonie en proie aux tensions post-référendum, Antilles étranglées par l’inflation...

Mais il devra surtout gérer les conséquences d'une catastrophe naturelle inédite: Mayotte dévastée par le cyclone Chido, qui a fait au moins 35 morts dans le département. 

Les élus mahorais avaient par ailleurs exprimé leur colère, ce lundi, face à l'annonce imminente du premier gouvernement de François Bayrou un jour de deuil national.

Désormais "sans étiquette", Manuel Valls n’est pas novice sur les questions ultramarines. Proche de Michel Rocard, artisan des accords de Matignon en Nouvelle-Calédonie, il connaît les subtilités du dialogue avec les indépendantistes et loyalistes.

Fâché avec une partie de la gauche française

Honni par une partie de la gauche pour ses prises de position jugées trop droitières, parfois surnommé "Sarkozy de gauche", il revient de plain-pied dans la vie politique nationale.

Pour rappel, plutôt que de parrainer Benoît Hamon lors de l'élection présidentielle de 2017, l'ancien poids lourd du Parti socialiste avait décidé d'apporter son soutien à Emmanuel Macron, ce qui lui avait aliéné une grande partie de ses soutiens et lui avait valu des accusations de traîtrise. Ce choix aura finalement été récompensé.

En faisant de "la sécurité, la laïcité" et du "vivre-ensemble" ses thèmes de prédilection, il fut l'un des premiers à théoriser l'idée de "gauches irréconciliables" et d'un rapprochement des "progressistes" de gauche et de droite, vivement critiqué l’alliance entre socialistes et Insoumis. Ce qui a laissé un souvenir amer à certains anciens amis du PS, notamment l'ancien président de la République, François Hollande. Ce dernier aura désormais tout le loisir de censurer son équipe.

Pas question non plus, pour ses anciens adversaires, de le laisser revenir en paix. "Quand on attend l’aval du RN, on fait les poubelles", a ainsi tweeté, quelques minutes après cette entrée surprise dans le gouvernement Bayrou, la députée insoumise Ersilia Soudais. Autre député du même parti, Louis Boyard a, de son côté, fustigé "l’insulte" que représentait cette nomination.

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