Ce mardi 5 novembre, le média indépendant Basta a publié une enquête de l’Observatoire des multinationales selon laquelle plusieurs filiales de groupes français aux Etats-Unis auraient financé la campagne de Donald Trump lors de la présidentielle.
Sanofi, Pernod-Ricard, Airbus, EDF, Engie, Thales… les entreprises sont nombreuses. Elles auraient versé au total plusieurs milliers de dollars au profit des campagnes électorales de plusieurs candidats républicains.
Si les financements des groupes français sont mineurs en comparaison aux géants américains, ils privilégient néanmoins le camp républicain, indiquent nos confrères. Parmi eux, le groupe ayant versé le plus gros chèque est Sanofi, avec 30.000 dollars pour chacun des comités nationaux républicains pour le Sénat et le Congrès.
Des filiales d'entreprises publiques sont également concernées par ces financements politiques. Toujours selon Basta!, pas moins de 276.000 dollars ont de contributions ont été adressé par Airbus qui a soutenu pas moins de 28 candidats républicains.
Des intérêts économiques en jeu
Même constat pour EDF qui aurait versé 151.800 dollars de contributions, mais cette fois-ci pour une majorité de candidats démocrates. Thales a quant à lui versé 54.500 dollars pour Républicains et Démocrates. Enfin, toujours dans la sphère publique, Orano déclare 2.500 dollars de dons.
Autre groupe français qui a contribué à cette campagne électorale: Pernod-Ricard, qui aurait consacré près de 63.000 dollars, en majorité pour des candidats Républicains. Critiquées pour ces financements, les entreprises françaises expliquent généralement qu'il s'agit en réalité de simples dons de leurs employés, transitant par une structure indépendante.
Les entreprises qui ont fait ces dons politiques se défendent en expliquant qu'elles ne financent pas directement la politique, mais qu'il s'agit en réalité de dons de leurs employés via une structure, certes liée à l'entreprise, mais indépendante. Pourtant, dans les faits, ce sont généralement les dirigeants de l'entreprise qui font ces contributions. Par exemple, dans le cas d'EDF, les principaux donateurs sont le PDG de la filiale américaine et le vice-président en charge des financements.
Si les entreprises françaises comme Sanofi, Airbus ou EDF font parfois des dons à des candidats républicains extrémistes, cela ne signifie pas qu'elles approuvent toutes leurs idées sur des sujets comme le climat, les droits sexuels, l'immigration ou la violence. Mais le but est plutôt opportuniste : ces entreprises choisissent souvent des candidats en fonction de leurs intérêts économiques. Par exemple, Airbus a soutenu des candidats en Alabama et au Mississippi, où se trouve son unique usine aux États-Unis, conclut le média indépendant.
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