"Ce n'est pas Bertrand Cantat": Julie Depardieu défend son père Gérard, visé par deux plaintes pour viols et agression sexuelle

L'actrice Julie Depardieu a défendu son père Gérard Depardieu, visé par deux plaintes pour viols et agression sexuelle, sur le plateau de CNews ce lundi 18 décembre.

La rédaction Publié le 19/12/2023 à 10:16, mis à jour le 26/12/2023 à 13:40
Julie Depardieu à Nice, en 2017. Photo d'archives Frantz Bouton

"Cette chasse à l'homme est vraiment dégueulasse et même si ce n'était pas mon père, je pense que je le penserais aussi", a déclaré Julie Depardieu, ce lundi, sur CNews.

"Je trouve ça hallucinant, a insisté l'actrice de 50 ans. C'est quand même un homme qui a une liberté, il n'y en a pas tant que ça, personne n'ose plus rien dire. Lui, il dit les choses."

"En même temps, est-ce que c'est un crime? Ce n'est pas Bertrand Cantat qui a tué quelqu'un sur un radiateur!", a-t-elle martelé, faisant référence à l'actrice Marie Trintignant, tuée par son compagnon, le chanteur du groupe Noir Désir, dans leur chambre d'hôtel en marge d'un tournage en Lituanie en 2003. 

Propos misogynes et insultants

Gérard Depardieu est mis en examen depuis 2020 pour viols, après une plainte de la comédienne, Charlotte Arnould, accusations qu'il réfute.

C'est la diffusion récente d'un épisode de l'émission "Complément d'enquête" sur France 2 qui a provoqué une onde de choc.

Sur ces images, cette figure du cinéma français multiplie les propos misogynes et insultants en s'adressant à des femmes, n'épargnant pas une fillette avec ses propos obscènes. "C'est des mots, des paroles un peu choquantes", a relativisé sa fille ce lundi.

Concomitamment à la diffusion de l'émission, une deuxième plainte pour agression sexuelle a été déposée par la comédienne Hélène Darras pour des faits a priori prescrits remontant à 2007 sur le tournage du film "Disco". L'acteur nie aussi ces accusations.

"Exclu de cette société"

La diffusion du documentaire a eu des répercussions jusqu'à l'international. Gérard Depardieu a été radié de l'Ordre national du Québec et de son titre de citoyen d'honneur de la commune d'Estaimpuis en Belgique.

Sa statue de cire au musée Grévin de Paris a été retirée et la ministre de la Culture Rima Abdul Malak a annoncé une procédure disciplinaire de l'ordre de la Légion d'honneur, pouvant aboutir à son retrait.

"J'ai vraiment été très surprise de la violence du rejet de cet homme qu'on a idolâtré toute sa vie", a déploré Julie Depardieu. "Il est radicalement exclu de cette société parce que quoi? Il a la liberté de parler comme il l'entend." 

"Moi enfant, évidemment que parfois j'avais honte mais est-ce qu'une parole veut dire plus? Est-ce quand il dit des trucs comme ça, ça veut dire qu'il les fait? Souvent, non. Souvent, plus tu en dis, moins tu en fais."

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