"Retrouver le top 3": l’Azuréen Téo Colairo donne le ton avant le Trial des Nations à Auron

Vice-champion d’Europe 2023, Téo Colairo se réjouit de son come-back en équipe de France pour le Trial des Nations programmé la semaine prochaine à domicile. Où il veut retrouver le podium gravi en 2021.

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Gil Léon Publié le 28/08/2023 à 19:40, mis à jour le 28/08/2023 à 19:40
interview
Téo Colairo: "Nous jetterons toutes nos forces dans la bataille." Photo FFM

Il a gravi la marche supérieure. Mais pas la plus haute. Troisième du championnat d’Europe de trial il y a deux ans, Téo Colairo (Beta) est passé tout près d’un titre continental qui lui tendait les bras, l’autre jour en Suède. Coiffé au poteau par le Norvégien Jarand Matias Vold Gunvaldsen (TRRS), hélas...

C’est donc avec une casquette de vice-champion que le natif de Cannes (27 ans) vivant à Camps-la-Source, près de Brignoles, va porter à nouveau les couleurs de la France au Trial des Nations, la semaine prochaine à Auron (9-10 septembre).

De retour sous un pavillon bleu qu’il a déjà fait briller en 2019 (3e) et 2021 (2e), le funambule de l’AMC Grasse visera haut en compagnie de Benoit Bincaz (Sherco) et Hugo Dufrese (GasGas).

Téo, une semaine après le dénouement de ce championnat d’Europe, avec un peu de recul, quel sentiment prédomine?

Je suis partagé. Il y a encore pas mal de frustration, avouons-le. Difficile de l’évacuer après un tel scénario. Le titre m’échappe sur le fil alors que j’ai tout le temps figuré en tête du classement général. Le champion et moi, on finit avec le même nombre de points (525, ndlr). Six podiums dont trois victoires de part et d’autre. Ça bascule dans son camp parce qu’il remporte la sixième et dernière manche. Voilà l’article du règlement qui nous départage. Je le savais. Dur à avaler. Mais je relativise. En début de saison, compte tenu de mon rythme d’entraînement réduit actuellement, j’aurais signé tout de suite pour devenir vice-champion d’Europe.

Il vous a manqué quoi pour coiffer la couronne?

Pas grand-chose. Des détails. Un meilleur feeling, parfois. La météo ne m’a pas vraiment aidé. Italie, Norvège, Suède: six jours de course, six jours de pluie! Chez nous, les occasions de pratiquer sur terrain gras sont rares. À vrai dire, ce titre, je pense que je le perds l’avant-dernier jour, à Göteborg, quand un Allemand réussit la manche de sa vie et s’intercale in extremis entre nous. Là, si je m’étais classé 2e et non 3e, nul doute que la finale aurait été plus simple à négocier le lendemain...

Votre motif de satisfaction numéro 1?

Cette campagne continentale conditionnait mon avenir en compétition. Elle s’avérait déterminante pour mon statut de sportif de haut niveau. Étant en formation continue à l’école nationale de police de Nîmes depuis novembre 2022, je ne peux plus m’entraîner autant qu’auparavant. Un tel résultat m’offre le droit de continuer à rouler avec un emploi du temps aménagé.

Le rendez-vous est donc déjà pris pour la revanche en 2024...

Rien n’est acté pour l’instant. Mais j’en ai envie, oui. D’autant plus que mon club, l’AMC Grasse, organisera une manche du championnat d’Europe à Isola 2000l’an prochain. Pour moi, il ne s’agirait pas d’une première puisque j’avais participé à la précédente étape isolienne, en 2018. De retour de blessure, je m’étais classé 4e. Bon souvenir.

En attendant, il y a ce come-back en équipe de France qui se profile droit devant du côté d’Auron. Une sélection que vous espériez fortement, hein?

Ne pas avoir été retenu par la Fédération (FFM) l’an dernier pour tenter d’obtenir un deuxième podium consécutif au Trial des Nations, ce fut une vraie déception. Surtout que j’évoluais alors en Mondial (TrialGP). Cette fois, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Allaient-ils compter sur moi? Quand le feu vert s’allume, je suis très content, bien sûr. Cet événement me tient particulièrement à cœur. Si le trial est une discipline assez individualiste, moi, j’aime beaucoup travailler en équipe. En outre, ça se passe en France, à domicile. Opportunité rare. Voire unique.

Un Trial des Nations s’aborde-t-il comme n’importe quelle épreuve?

Presque. La seule différence en amont, c’est le regroupement organisé par la Fédé pour cimenter le groupe, optimiser la cohésion. Là, on se retrouvera le mercredi 6 et le jeudi 7 septembre à Isola 2000. Ensuite, le jour J (dimanche 10), il faut savoir prendre les bonnes décisions dans chaque zone en fonction des compétences de chacun. Paramètre essentiel.

L’objectif, c’est de reconquérir la 2e marche du podium derrière les intouchables Espagnols?

Si nous pouvons faire aussi bien qu’au Portugal en 2021, tant mieux! Nous jetterons toutes nos forces dans la bataille, sachez-le. Mais comme les gars ont terminé 4e l’an passé, notre ambition consiste à remonter dans le top 3. Face aux Italiens et aux Britanniques, le challenge s’annonce encore ardu.

Pour conclure, pourriez-vous nous présenter chacun de vos partenaires en quelques mots?

Benoit (Bincaz), c’est le numéro 1. La force tranquille! Je vais disputer ici mon 4e Trial des Nations à ses côtés. On se connaît super bien. Quant à Hugo (Dufrese), c’est l’étoile montante. Capable de tout à tout moment, un peu comme moi. J’espère que nous nous montrerons complémentaires pour aller chercher la performance et atteindre le but.

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