Camélia Jordana célèbre les 100 ans de la Villa Noailles: "Marie-Laure de Noailles était une muse qui donnait l’impulsion"

La chanteuse qui a grandi dans le Var, est à l’affiche de "Ressusciter la rose", un opéra contemporain créé à la Villa Noailles pour célébrer ses 100 ans. Camélia Jordana y incarne la créatrice du centre culturel, une mécène à part.

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Florian Simeoni Publié le 15/09/2023 à 16:00, mis à jour le 15/09/2023 à 16:00
C’est sur l'idée de Jean-Pierre Blanc, le directeur, que l’opéra contemporain "Ressusciter la rose", donné du 16 au 18 septembre, a vu le jour. Photos Luc Bertrand

C’est une année particulière pour la Villa Noailles à Hyères. Ce centre d’art fête les 100 ans de son existence. Créé par Marie-Laure et Charles de Noailles, ce lieu a connu durant son siècle d’existence des hauts et des bas avant de renaître il y a quelques années, en accueillant les festivals de mode, design ou photographie, sous l’impulsion de son directeur Jean-Pierre Blanc.

C’est sur son idée que l’opéra contemporain "Ressusciter la rose", donné du 16 au 18 septembre a vu le jour. Et qui de mieux pour y participer que Camélia Jordana, la Hyéroise, qui connaît depuis longtemps la Villa et qui a, malgré son statut de chanteuse pop, également de profondes attaches dans la musique lyrique. Rencontre.

Comment êtes-vous arrivée sur ce projet?

Jean-Pierre Blanc m’a invitée et c’est un honneur pour moi de faire partie de cette aventure. Cet endroit est très spécial. Je l’ai découvert ado, à l’époque où j’allais au lycée Jean-Aicard [à Hyères]. Je venais à la villa pour le Midi festival, les festivals de mode et de photo. J’avais une culture principalement populaire. À la villa, j’ai rencontré des personnes de mon âge avec une culture à la fois plus pointue et plus large que la mienne. La villa Noailles est le début de ma rencontre avec d’autres formes d’arts. J’avais déjà chanté ici, il y a quelques années, mais c’est encore plus intense de revenir et de travailler sur de la musique lyrique.

En plus de votre lien au sud, vous êtes aussi liée avec l'opéra...

C’est la première musique que j’ai apprise, car ma mère a commencé à prendre des cours de chant lyrique quand elle avait 32 ans et moi 2 ans! J’ai eu la chance d’apprendre à chanter en même temps que j’apprenais à parler. Je suis une chanteuse de musiques actuelles mais j’ai aussi cette expérience lyrique. J’adore passer de l’un à l’autre. Quand j’ai du temps et que je suis ‘‘détente’’, je m’isole pour chanter lyrique très fort. (rires) Bien sûr, je n’ai pas le niveau de mes consœurs mais j’aime passer d’un registre à l’autre. Émotionnellement, c’est très dense.

Dans cet opéra, vous incarnez une des versions de Marie-Laure de Noailles. Que représente-t-elle pour vous?

J’incarne une version plus fantomatique, peut-être comme une muse qui a pu inspirer ces artistes venus ici. Enfin pas celle qui s’allonge sur un canapé et qui ne bouge mais plutôt celle qui donne l’impulsion de création des œuvres, l’allant. Ce serait une version de Marie-Laure qui représente l’âme de la villa Noailles.

Est-ce une responsabilité de lui rendre hommage?

La régie, les ingénieurs du son, les techniciens, les compositeurs, metteur en scène, acrobates, acteurs, etc., nous avons tous une responsabilité de faire vivre cet opéra et rendre hommage à la villa Noailles, Marie-Laure et Charles de Noailles ainsi qu’à la pluralité de leur travail. Il se perpétue dans la programmation riche, actuelle, de la villa. Expos, festivals de mode et de photo, etc. C’est également un lieu de résidence pour de nombreux musiciens, dont je peux aussi bénéficier. Nous pouvons travailler et composer dans cet endroit, à l’ombre de pins, probablement aussi vieux que la villa elle même.

Être à la Villa Noailles vous aide à composer?

C’est comme une bulle. Je compose très bien quand je suis ici, comme ce fut le cas lorsque j’ai terminé mon dernier album. J’avais pu finaliser cinq chansons en une après-midi, je trouvais ça dingue. J’ai d’ailleurs déjà un pied dans le prochain album. À la seconde où j’arrive à la gare, je sens l’eau et l’air du sud, il y a un lien à l’enfance et aux origines qui m’apaisent.

Vous êtes également à l’affiche de ‘‘Irrésistible’’, une série sur Disney + qui sort le 20 septembre...

C’est une rom-com féministe. Clémence Madeleine-Perdrillat, la showrunneuse, a pris tous les codes de la rom-com pour les inverser. Ce qui fait qu’on se retrouve avec une femme en rôle principal qui n’est pas en lose ou n’a pas tous les codes de beauté normatifs. Nous sommes au milieu d’histoires d’amour et on se demande comment mon personnage va s’en sortir. Cette manière de raconter ces histoires d’amour de manière plus moderne m’a plu.

> "Ressusciter la rose", du 16 au 18 septembre à 19h à la Villa Noailles. Gratuit sur réservation. www.villanoailles.com

(Photos Luc Bertrand)

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