"Un harcèlement particulièrement violent, intense, systémique": jugement attendu pour trois anciens cadres de chez Ubisoft

Le tribunal correctionnel de Bobigny va rendre mercredi après-midi son jugement dans l'affaire de harcèlement sexuel et moral visant trois anciens cadres d'Ubisoft dont l'ex-numéro 2 de la société de jeux vidéo Serge Hascoët.

La rédaction avec AFP Publié le 02/07/2025 à 08:48, mis à jour le 02/07/2025 à 08:48
Le tribunal correctionnel de Bobigny va rendre mercredi après-midi son jugement dans l'affaire de harcèlement sexuel et moral visant trois anciens cadres d'Ubisoft dont l'ex-numéro 2 de la société de jeux vidéo Serge Hascoët. Photo AFP/Archives / MARTIN LELIEVRE

Pour les insultes répétées et les humiliations sexistes qu'il a imposées durant des années en plein open space, Thomas François a présenté des excuses aux victimes lors de l'audience qui s'est tenue début juin.

Trois ans de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende ont été requis contre celui qui était vice-président du service éditorial jusqu'à son licenciement pour faute grave.

C'est une vague de témoignages anonymes sur Twitter (aujourd'hui X) puis des enquêtes publiées dans Libération et le média Numérama qui ont révélé l'ambiance toxique érigée en système de management du service éditorial de la société basée à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

A la barre, celui surnommé Tommy a invoqué "la culture Ubisoft" dont il a affirmé ne pas avoir été "l'instigateur".

Le parquet a pleinement contesté cette position, l'estimant avoir été responsable d'un "harcèlement particulièrement violent, intense, systémique, inscrit dans le temps, avec une multiplicité de victimes".

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Des propos sexistes, des bizutages dégradants

L'ancien vice-président avait entre 38 et 46 ans sur la période de prévention retenue par la justice.

Des propos sexistes, des bizutages dégradants qui se déroulaient à quelques mètres de son bureau vitré, Serge Hascoët a affirmé au tribunal n'avoir jamais eu connaissance.

Numéro 2 d'Ubisoft en sa qualité de directeur créatif, il avait démissionné dès que le scandale avait éclaté.

Au cours du procès, le tribunal a pu constater les difficultés que l'homme, aujourd'hui âgé de 60 ans, pouvait avoir pour séparer vie privée et vie professionnelle, assignant ses assistantes à des tâches personnelles sans lien aucun avec leurs compétences.

Contre lui, le procureur a requis 18 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende en raison du harcèlement moral qu'il est accusé d'avoir exercé.

En revanche, il a demandé sa relaxe pour les faits de harcèlement sexuel qu'il a estimé comme n'étant "pas suffisamment caractérisé".

Contre Guillaume Patrux, troisième prévenu dans ce dossier qui fait figure d'un #MeToo des jeux vidéo, le procureur a demandé une condamnation à 15 mois de prison avec sursis et une amende de 10.000 euros.

Au fil de la semaine qu'a duré l'audience, parties civiles et défense n'ont eu de cesse de déplorer l'absence de poursuites contre la personne morale Ubisoft, son PDG Yves Guillemot et Marie Derain, sa responsable des ressources humaines.

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