Au lendemain du grave accident qui a causé la mort de Kamilya, âgée de sept ans, avenue du Tapis-Vert à Vallauris, l’hypothèse du rodéo urbain a été écartée.
Selon une source policière qui a pu visionner les images du drame, Mattéo, 19 ans, était coincé dans les embouteillages, derrière une file de véhicules.
"Dès qu’il a pu doubler, il a accéléré, fait une roue arrière… avant de retomber sur le passage piéton", assure cette source. Dans ces conditions, impossible d’éviter la fillette, qui traversait l’avenue avec son frère aîné.
"Il a commis une grosse bêtise"
Sur place, tout s’accélère. La police municipale arrive rapidement et, vers 19 heures, le jeune homme est interpellé, puis placé en garde à vue au commissariat d’Antibes pour "blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois".
Une qualification amenée à évoluer avec le décès de Kamilya. "Il n’a pas pris la fuite, on le sent même inquiet pour l’état de la petite fille. C’est un jeune, vraisemblablement de bonne famille, qui a commis une grosse bêtise", confie le policier.
Yamaha 600cm3
Effectivement, Mattéo qui pilotait une Yamaha 600cm3 est inconnu de la police et de la justice. Il n’était ni alcoolisé, ni sous l’empire de produits stupéfiants lors de l’accident.
Il possédait le permis de conduire adéquat pour sa grosse cylindrée qui était assurée, avait confirmé le parquet de Grasse.
"Un gentil garçon bien élevé"
"C’est un gentil garçon, très bien élevé", jure un ami de la famille. "Il n’a jamais posé de problème à ses parents qui ont toujours été stricts avec lui", poursuit-il, abasourdi. "Il ne fume pas, ne boit pas. Il est bosseur. C’est juste une connerie qui a malheureusement de terribles conséquences", se lamente-t-il, évoquant "deux familles brisées" aujourd’hui.
Appel pour sa détention examiné le 10 septembre
Le juge de la liberté et de la détention a décidé d’éviter à Mattéo une détention provisoire et l’a placé sous contrôle judiciaire, lui interdisant, entre autres, de conduire un véhicule, de quitter le département et d’entrer en contact avec la famille de sa victime.
Le parquet, qui avait requis la détention, a fait appel de cette décision. Elle sera examinée à Aix-en-Provence le 10 septembre à 14 heures, lors d’une audience qui sera, en principe, publique.
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