Meurtre de Salomé: l'intervention de la police la nuit du drame très critiquée

Au deuxième jour du procès d’Amin Mimouni, l'intervention de la police dans la nuit du drame, le 31 août 2019, a été analysée.

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Ch. P Publié le 07/03/2023 à 18:23, mis à jour le 08/03/2023 à 18:22
L'intervention des policiers a été fortement critiquée. Photo S. Bo

Le premier appel au 17 de Myriam, témoin, depuis son appartement de Cagnes-sur-Mer, de l’agression mortelle de Salomé est enregistré à 1h49, le 31 août 2019. Il n’aboutit pas. Myriam téléphone à nouveau une minute plus tard .

Un jeune opérateur décroche au sein du Centre d’intervention et de commandement qui centralise les appels "police secours" du département. C’est un adjoint de sécurité inexpérimenté. Il a 19 ans. Il gère en même temps des appels pour une bagarre chemin du Petits- Plans. "C’est incroyable. Il est en train de tuer quelqu’un. Chemin du Grands-Plans", alerte Myriam. Un quiproquo fait confondre au policier les deux événements. De précieuses minutes sont alors perdues.

Le commissariat est à deux pas. Grégory et deux collègues sont envoyés sur place. Ils y sont en trois minutes. Ils ne voient rien sur place, n’entendent rien. Le chauffeur de la patrouille met les pleins phares pour faciliter l’intervention. Les deux policiers de nuit ne disposent pas à l’époque de lampe torche ! Ils s’éclairent avec leur téléphone portable. Ils vont au fond de l’impasse, aperçoivent un tas de détritus sans y prêter davantage d’attention.

C’est là que gît dissimulé le corps de Salomé.

Les policiers passent par le trou d’un grillage pour inspecter les abords en dévers de la voie ferrée. "A la base, on part pour une altercation entre deux personnes, pas pour un cadavre. On s’attend à une scène dynamique", précise le chef de bord. Après vingt-cinq minutes de vaines recherches, les policiers quittent les lieux.

Dans le même, une brigade anticriminalité tourne dans le secteur en quête d’un homme torse nu, vêtu d’un pantacourt qui avait été aperçu à l’arrivée de la patrouille. A 3 heures du matin, Myriam et son fils, traumatisés par la scène à laquelle ils ont assisté, se rendent au commissariat et insistent pour savoir ce qu’est devenue la jeune femme brutalisée. "Le policier qui nous a reçus ne semblait pas au courant", déplore Myriam qui a la fâcheuse sensation que la police ne l’a pas prise au sérieux.

Me Olivier Giraudo, avocat de la Fédération nationale Solidarité Femmes, partie civile, espère que les policiers sont aujourd’hui davantage sensibilisés aux violences faites aux femmes. "Si on avait eu toutes les informations, notre intervention aurait été différente", tente de le rassurer l’un des policiers.

"Les choses ont-elles évolué en 2023?", s’enquiert l’avocat. "Il y a eu beaucoup de formations sur les violences intrafamiliales", affirme le policier.

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