"Dans le box, on avait un combattant de l’État islamique": les avocats de la partie civile réagissent aux déclarations de l’accusé au procès de l’attentat de la basilique Notre-Dame à Nice

Lors de son interrogatoire par la cour d’assises spécialement composée, ce lundi, dans le procès de l’attentat de la basilique Notre-Dame à Nice, qui avait fait trois morts le 29 octobre 2020, l’accusé Brahim Aouissaoui a, dès la première question, reconnu les faits, sans toutefois s’en souvenir. Réactions des avocats de parties civiles.

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Stéphanie Gasiglia Publié le 24/02/2025 à 20:05, mis à jour le 26/02/2025 à 13:36
C’est dans cette salle du palais de justice de l’île de la Cité à Paris que Brahim Aouissaoui comparait pour l’attentat de la basilique Notre-Dame. Crédit photo (Web uniquement).

"Ce qui m’a marqué, c’est sa dangerosité et son absence totale de remise en question", assène maître Nicolas Gemsa, avocat de parties civiles, à l’issue de l’interrogatoire sur le fond de Brahim Aouissaoui, ce lundi. Mais aussi, poursuit-il, "sa légitimation pleine et entière des actes qu’il a commis".

Pour maître Samia Maktouf, cette justification est "idéologique et islamiste". L’avocate pénaliste des filles de Vincent Loques abonde: "Il y a tous les ingrédients d’un profil dangereux, un individu qui est dans le déni et dans la certitude qu’il est dans le vrai". Elle décrypte: "il assume et revendique. M. Aouissaoui s’est offert une tribune". Petite nuance chez maître David Rebibou, conseil niçois de membres de la famille de Simone Barreto Silva. "Il a reconnu ce qui était déjà en procédure, notamment dans les conversations avec sa famille, sans pour autant assumer pleinement ses actes, ce qui aurait soulagé un peu les victimes", dit-il. Pas étonné finalement que l’accusé reconnaisse les faits: « Son système de défense, était intenable.

"Quelle étrange situation", lance de son côté maître Christophe Petit pour les proches de Simone. "Voilà un accusé qui reconnaît les faits, tout en disant qu’il ne s’en souvient plus". Il argumente: "Il revendique ses actes sans aller au bout puisqu’il ne les décrit pas". Pour lui, cependant, "l’accusé continue de s’enfermer dans un système de défense parce que malgré tout, il ne veut pas être confronté à la barbarie des actes qu’il a commis". Maître Philippe Soussi, l’avocat de Joffrey Devillers, l’époux de Nadine, estime, de son côté, que "reconnaître les faits lui a permis de les revendiquer". "C’était des débats éprouvants. Dans le box, on avait un combattant de l’état islamique", bombarde-t-il.

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