Double champion olympique et octuple champion du monde à seulement 27 ans, Riner dispose désormais du plus beau palmarès de l'histoire dans la catégorie reine.
Et il n'a pas tremblé en finale face au présomptueux Japonais Hisayoshi Harasawa, battu aux pénalités (2 à 1).
Joli réveil pour les judokas tricolores, qui avaient mal débuté leur semaine à Rio et l'ont conclue en fanfare.
Les Bleus terminent ces Jeux avec 2 médailles d'or, 2 médailles d'argent et 1 de bronze, un excellent bilan sur les tatamis par rapport aux 7 médailles de Londres (2 d'or, 5 de bronze).
98 combats d'invincibilité
Ce final rêvé, pour Riner, était attendu: invaincu depuis 2010, le géant français (2,03 m, 137 kg) a survolé la journée, étirant sa série d'invincibilité à 98 combats internationaux.
Il devient le troisième poids lourd de l'histoire à remporter deux titres olympiques en judo après Douillet (1996, 2000) et le Japonais Hitoshi Saito (1984, 1988).
A l'annonce de sa victoire, sous les yeux de son fils Eden (2 ans) présent en tribune, Teddy Riner s'est frappé le torse avant de lever les poings au ciel.
Comme souvent depuis son tout premier titre de champion du monde, en 2007 et déjà à Rio, il y a eu vendredi Riner et les autres. Et pendant que les autres se battaient pour savoir qui aurait l'immense honneur de devenir vice-champion olympique, le Guadeloupéen s'est battu contre ses adversaires, mais aussi contre lui-même, pour réussir là où tout le monde attendait qu'il réussisse.
Déterminé, Riner a rendu une copie parfaite avec pour seul accroc notable un ongle retourné en quarts de finale ou un doigt dans l'oeil reçu en demies.
Et en finale, il a surclassé Harasawa qui avait pourtant dit vouloir être le premier à faire tomber Riner.
Avec cette deuxième médaille d'or, le porte-drapeau des Bleus à Rio rejoint le petit cercle des judokas ayant décroché trois podiums olympiques puisqu'il avait aussi obtenu le bronze en 2008 à Pékin.
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