Fillette de 9 ans percutée par un scooter des mers: le récit de l'accident

C'est le premier accident de scooter des mers de la saison sur la Côte. Un père et sa fille de 9 ans ont été heurtés par un autre engin, lundi à Saint-Laurent-du-Var. La fillette souffre de multiples fractures

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Jérémy Tomatis Publié le 30/08/2017 à 07:52, mis à jour le 30/08/2017 à 07:52
C'est à partir de cette base nautique, installée sur une jetée située en face de la promenade des Flots-Bleus à Saint-Laurent-du-Var, que le père et son enfant sont partis en mer. Photo Eric Ottino

"C'est horrible. Je n'ai qu'une envie en ce moment, c'est que ma fille retourne au bloc opératoire pour que la douleur cesse. Elle souffre encore beaucoup."

Au lendemain du terrible accident de scooter des mers dont il a été victime avec son enfant, au large de Saint-Laurent-du-Var, lundi, ce père de famille en vacances sur la Côte d'Azur reste traumatisé.

>> RELIRE. Une fillette victime d'un grave accident de scooter des mers au large de Saint-Laurent

Lui ne garde pas de séquelles de la collision avec un autre engin qui lui est littéralement passé sur le dos. En revanche, Ambre, sa fille de 9 ans, a été sévèrement touchée. "Elle souffre de deux fractures ouvertes, du tibia et du fémur, à la jambe gauche. Sa peau a été arrachée sur plus de 30 centimètres. Elle saignait et avait très mal. C'est comme si elle s'était fait attaquer par un requin…", témoigne le père encore sous le choc.

Une découverte découverte

Il est 17 heures passées lundi. Ce père de famille, originaire de Bachant dans le nord de la France, est en vacances à Juan-les-Pins. Encore une semaine à profiter du farniente, de la plage et du climat méditerranéen si propice à un séjour estival.

"Je voulais faire découvrir les sensations d'une promenade à scooter des mers à ma fille. Et ça lui a beaucoup plu d'ailleurs, raconte le père, en manque de sommeil depuis l'accident. Il nous restait une poignée de minutes, tout au plus, avant de rejoindre le rivage en suivant notre moniteur. Et ce monsieur nous a percutés de plein fouet."

Distances de sécurité pas respectées?

Le non-respect des distances de sécurité semble être à l'origine du drame. Alors que l'accompagnateur(1) aurait à maintes reprises signifié à un des autres pilotes du groupe qu'il encadrait de s'écarter, ce dernier aurait maladroitement accéléré.

C'est à ce moment-là qu'il se serait encastré dans l'engin des deux vacanciers, brisant la jambe de la petite fille. Le moniteur aurait alors réagi très rapidement. "On s'est retrouvé à l'eau. Il s'est occupé de ma fille et lui a notamment sanglé un gilet de sauvetage autour de la jambe afin qu'elle flotte. Puis il a tout de suite alerté les secours."

"l'acte d'un inconscient"

S'ils se sont tenus à l'écart tout au long de la randonnée maritime, le père s'est aperçu, du coin de l'œil, que ce pilote en particulier semblait donner du fil à retordre à l'accompagnateur.

"Plusieurs fois, l'accompagnateur lui a demandé de se pousser. C'est l'acte d'un inconscient. Il ne nous a même pas vus, il était complètement inattentif, reprend le père de famille. Je ne vais pas le lâcher. En plus d'avoir blessé ma fille, il m'a insulté après coup parce que, choqué, je hurlais après lui. Il n'a eu aucun état d'âme, apparemment, puisqu'il n'a même pas pris la peine de demander nos coordonnées afin de prendre des nouvelles de ma fille."

La fillette "a encore très mal"

Initialement prévu samedi, le retour dans le Nord a évidement été retardé par l'accident. "C'est dramatique. Je n'ai presque pas dormi depuis l'accident. Ma fille a été opérée dans la nuit [de lundi à mardi], mais il y a des complications au niveau des muscles. Elle a encore très mal et doit être à nouveau opérée ce soir [mardi soir]."

Le trajet de plus de dix heures en voiture est inconcevable. La petite fille devrait être rapatriée en début de semaine prochaine par avion.  

Du côté des forces de l'ordre, une enquête est en cours afin de déterminer les responsabilités de chacun.


  1. Le petit groupe était accompagné d’un professionnel car ses membres n’étaient pas titulaires du permis plaisance qui permet de piloter un scooter des mers seul.

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