Vous avez 60 millions d'euros? Ça tombe bien, la première villa hollywoodienne de Saint-Jean-Cap-Ferrat est à vendre

La villa Alpha, construite il y a un demi-siècle au surplomb de la baie des Fosses à Saint-Jean-Cap-Ferrat, attend un acheteur... pour 60 millions d’euros.

D. G. Publié le 08/03/2025 à 08:00, mis à jour le 08/03/2025 à 08:00
La villa Alpha dominant la baie des Fosses. Photo DR

La première villa hollywoodienne de Saint-Jean-Cap-Ferrat, construite par le metteur en scène américain Otto Preminger, est en vente.

L’occasion de se replonger dans son histoire chahutée. En 1972, le célèbre réalisateur d’Exodus qui vient de terminer son film Des amis comme les miens passe quelques jours à Saint-Jean-Cap-Ferrat à la villa Souleiadou, appartenant à l’un de ses amis.

Il vient en fait pour signer l’acte d’achat d’un terrain d’un peu moins de 7.000m² situé au-dessus de la Baie des Fosses, destiné à abriter la maison de ses rêves.

Très vite, le projet est mal accepté par sa voisine dont la villa l’Oustau jouxte sa propriété. Elle porte plainte pour "atteinte à l’environnement" car l’américain a fait arracher la végétation qui recouvrait le terrain afin de commencer la construction.

Le président du conseil général, Francis Palmero, est saisi. Puis le préfet des Alpes-Maritimes s’en mêle et une enquête est ouverte car le Cap Ferrat figure parmi les sites classés et les droits à bâtir comportent un certain nombre de clauses qui prévoient que les zones de verdure doivent être maintenues en état de végétation.

Les services de l’équipement font leur enquête et aboutissent finalement à la conclusion que la zone verte mise à mal est "constituée de maquis et d’arbustes sans intérêt particulier et qu’il en serait allé différemment s’il s’était agi d’une pinède".

Une architecture futuriste pour l’époque

Il s’avère, de plus, que le terrain concerné ne comporte qu’un seul arbre de haute futaie qui a été conservé. Quelques mois plus tard, l’Américain peut reprendre les travaux et emménager deux ans plus tard dans sa villa baptisée Alpha.

Il rejoint ainsi les autres vedettes hollywoodiennes de la presqu’île, comme Gregory Peck à la villa La Doma, David Niven à Lo Scoglietto ou encore Rex Harrison à la villa Beauchamp.

L’architecture très futuriste de la demeure, pour l’époque, surprend beaucoup les curieux, peu habitués à ces bâtisses aux façades presque entièrement constituées de baies vitrées.

D’aucuns considèrent que les villas de ce type défigurent la Côte d’Azur et constituent une aberration architecturale au regard du style néoprovençal qui est de mise depuis les années 1920.

Cinquante ans plus tard, ce style contemporain est pourtant devenu en vogue. Redécorée il y a quelques années par le célèbre designer Philippe Starck, la demeure de près de 900m² de plancher, comprend 6 chambres, 8 salles de bains et, bien sûr, une piscine dominant la mer. Elle est aujourd’hui proposée à la vente pour 60 millions d’euros.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.