Le Grand Prix de Monaco "un défi toujours à part", selon l'ancien pilote monégasque de F1 Olivier Beretta

Pilote de F1 dans les années 90 et aujourd’hui directeur de course, le Monégasque décrypte une organisation au cordeau face aux risques inhérents à des voitures d’antan et un circuit exigeant.

Loris CHAIR Publié le 11/05/2024 à 10:35, mis à jour le 11/05/2024 à 10:35
Olivier Beretta, ancien pilote aujourd’hui dans l’organisation. (Photo L.C.)

Olivier Beretta l’admet. "C’est vrai qu’en tant que pilote, il y a certaines choses qu’on a du mal à comprendre. Avec le casque, on a notre vision de l’action à l’intérieur de la voiture". Fort de sa grande expérience dans le sport automobile, comptant notamment 23 participations aux 24 Heures du Mans et un passage en Formule 1 en 1994. Après avoir roulé sur les plus grands circuits du monde, le pilote monégasque explique l’importance et le rôle crucial joué par les commissaires de piste et la direction de course à Monaco. Son œil est encore plus avisé depuis qu’il est passé de l’autre côté de la barrière en devenant lui-même directeur de course pour cette 14e édition du Grand Prix Historique.

Le respect des drapeaux

Pour les aiguiller, un briefing des pilotes s’est tenu, ce jeudi, en amont des essais libres pour rappeler les différentes règles assurant la sécurité de tous en courses, symbolisées par des drapeaux jugés "très importants", par Olivier Beretta. "On n’est pas sur un circuit comme le Paul-Ricard ou Silverstone, ici c’est un circuit en ville avec la plupart des virages en aveugle. Il peut y avoir des commissaires au milieu de la piste.", explique-t-il. Ces spécificités et instructions visuelles n’ont pas été les seuls points abordés par la direction de course lors de cet exposé aux pilotes. "On donne d’autres messages, un briefing ça ne se limite pas à deux minutes", complète Olivier Beretta.

Des risques propres aux voitures anciennes

"Les risques sont différents mais il n’y a pas de catégorie de voitures plus ou moins difficile à gérer", estime le pilote monégasque. Les six voitures roulant au méthanol, carburant hautement inflammable et incolore, représentent l’un de ces risques. Olivier Beretta évoque d’autres différences entre générations de bolides alignés. "Ce week-end, ce sont des voitures vieille école. Elles peuvent avoir d’autres problèmes comme des pertes d’huile par exemple". Justement, hier, pendant les essais libres au cœur de l’après-midi, une perte d’huile sur la piste a déclenché l’apparition d’un drapeau rouge et l’interruption de la séance pendant de longues minutes.

L’autre côté de la barrière

En tant que membre de l’Automobile Club de Monaco, Olivier Beretta met en avant l’organisation du Grand Prix, qu’il juge comme une "référence mondiale". Il veut aussi mettre l’accent sur l’ensemble des forces en présence ce week-end. "La capacité de réaction de l’organisation, de la direction de course, des commissaires, des signaleurs, c’est extrêmement complexe et relativement impressionnant à observer. [...] On a des personnes qui sont là à l’année, qui sont entraînées et qui savent quoi faire. Ce sont des professionnels qui ont des Grands Prix derrière eux depuis plusieurs années. C’est très important que les pilotes respectent cela. La sécurité avant tout, pour eux, pour les commissaires et pour l’ensemble de l’événement", conclut le pilote monégasque.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.