"Derrière les chiffres il y a des personnes qui n’arrivent pas à boucler leur fin de mois": la manifestation a fait le plein à Nice

La manifestation a rassemblé du monde ce jeudi 18 septembre à Nice: selon les organisateurs 10.000 personnes - près de 2300 selon la préfecture - ont répondu à l’appel. Le cortège a fait entendre sa colère contre le budget d’austérité du gouvernement démissionnaire.

Article réservé aux abonnés
Margot Dasque Publié le 18/09/2025 à 13:19, mis à jour le 18/09/2025 à 14:46
video

Un vent de colère porté par un sentiment de fond: l’injustice. Ils sont enseignants, fonctionnaires, libéraux, soignants, chercheurs, salariés, étudiants, retraités et ont répondu à l’appel intersyndicale de ce jeudi 18 septembre.

Une mobilisation nationale qui n’a pas "fait pschitt" à Nice. Illustrant la volonté de se faire entendre des organisations et des citoyens contre "un budget injuste et inefficace", comme le décrit Flore Mollet, secrétaire générale CFDT 06. Une cure d’austérité proposée par le Premier ministre démissionnaire, François Bayrou dont les effets sont redoutés.

"Derrière les chiffres il y a des humains, des personnes qui n’arrivent pas à boucler leur fin de mois", avance la référente qui ajoute: "Il faut que les hauts revenus contribuent, que les grosses entreprises dont les profits explosent participent."

Entre la gare Thiers et la place Masséna, la colère de 10.000 personnes - selon les organisateurs - retentit. "Taxez les riches", "Roi Macron, démission, destitution, décapitalisation", "Lutte des classes": les pancartes reprennent les revendications politiques, syndicales et individuelles.

"On veut plus de justice!"

"Des gens de ma famille, autour de moi, ont beaucoup de mal à vivre avec l’augmentation des prix", soutient Anthony, 45 ans, du mouvement "Bloquons tout". Il dit avoir "foi" dans ce début de mobilisation: "Il faut se mobiliser maintenant parce que ça va s’empirer mais on va pouvoir renverser les choses."

De l’espoir, voilà ce qui anime Carole, orthophoniste au sein du CHU de Nice. La professionnelle de santé descend dans la rue pour évoquer un quotidien lourd entre manque de moyens et de reconnaissance: "On a obtenu le grade Master V mais ce n’est toujours pas revalorisé au niveau des salaires."

Le salaire, les conditions de travail: des arguments phares. Même chez les professionnels de l’emploi. Pas mieux lotis comme l’explique Michel Michelotti, délégué syndical PACA chez Pôle Emploi: "Nous n’avons pas eu d’augmentation depuis des années. Mais on est aussi en colère pour les usagers." Défendre les demandeurs d’emploi en battant le pavé: "Les conditions de réglementation d’indemnisation les pénalisent, les éloignent de l’emploi."

"Le véritable enjeu c’est le pouvoir d’achat, les congés payés, la sécurité sociale et tous les droits que le gouvernement tente de mettre en ligne de mire", alerte Hervé Segaud, secrétaire général adjoint FO justice des Alpes-Maritimes. Perdre l’acquis, le peu qu’il reste. Pour Éric Thomas, secrétaire départemental Sud santé sociaux 06, les coupes budgétaires viendraient noircir un tableau déjà sombre: "C’est moins de personnel pour toujours plus de travail." Œuvrant dans la protection de l’enfance, il souhaite "un budget adapté aux besoins du terrain".

Et ce matin à Nice le terrain a parlé. Une manifestante crie: "On veut plus de justice!"

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.