Le procès en appel du footballeur international algérien Youcef Atal, condamné en janvier 2024 à huit mois de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende pour provocation à la haine à raison de la religion, a été renvoyé au 2 avril.
Le président de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a notamment motivé ce renvoi par le fait que le club qatarien d'Al-Sadd, au sein duquel évolue désormais le défenseur de 28 ans, n'avait pu le libérer pour l'audience de ce mercredi, alors même que sa présence "est importante pour lui permettre de s'expliquer".
Une nouvelle audience a donc été fixée au mercredi 2 avril à 14h.
Youcef Atal, qui jouait à l'époque pour l'OGC Nice, a été condamné le 3 janvier 2024 par le tribunal correctionnel de Nice.
"Un jour noir sur les juifs"
Cinq jours après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, suivie des bombardements d'Israël sur Gaza, Atal avait partagé avec ses 3,2 millions d'abonnés sur Instagram la vidéo d'un prédicateur, Mahmoud Al Hasanat.
S'exprimant en arabe, ce dernier y évoquait d'abord, ému aux larmes, le sort des enfants de Gaza sous les bombes. Puis il durcissait le ton et appelait Dieu à envoyer "un jour noir sur les juifs".
Prévenu par l'OGC Nice du caractère polémique des propos, Youcef Atal avait rapidement supprimé la vidéo de son compte et l'avait remplacée par un message d'excuses.
Un mois après cette condamnation, l'OGC Nice avait annoncé le départ du joueur pour le club turc d'Adana Demirspor, qu'il a quitté à l'été 2024 pour celui d'Al-Sadd à Doha.
A son procès en décembre 2023, le footballeur avait répété à l'envi avoir voulu envoyer "un message de paix" et ne pas avoir regardé la vidéo jusqu'au bout avant de la partager, même si elle ne dure que 35 secondes.
"Je ne suis pas antisémite. Je ne suis ni contre les juifs ni contre les chrétiens, je n'ai de haine contre personne", avait-il insisté à l'audience, rappelant que contrairement à de nombreux sportifs du monde arabe, il n'avait pas hésité à jouer à Tel-Aviv avec Nice, à l'été 2022, en Coupe d'Europe.
"Il n'a pas sciemment publié une vidéo au contenu discutable (...), il ne faut pas faire d'Atal le symbole qu'il n'est pas", avait plaidé l'un de ses avocats, Me Antoine Vey, auprès de l'AFP.
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