Un drame absolu. Ce mardi 10 juin dans la matinée, une surveillante du collège Françoise-Dolto a été poignardée par un élève de 15 ans à Nogent en Haute-Marne.
La victime âgée de 31 ans est décédée. Selon le journal de Haute-Marne, un militaire a également été blessé lors de cette attaque, en tentant de maîtriser l'agresseur.
Les faits se sont déroulés lors d'un contrôle des sacs par les gendarmes devant l'établissement.
Le collégien, inconnu des services de police a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Nogent et les 324 élèves de l'établissement ont été confinés, a ajouté la préfecture.
L'académie de Reims a déployé une équipe mobile de sécurité sur place, et déclenché la mise en place d'une cellule de soutien psychologique.
Ce contrôle de sacs était "prévu de longue date" conjointement avec la gendarmerie, "dans le cadre de la circulaire Retailleau-Borne", a précisé le rectorat, soulignant qu'il n'y avait "pas de difficultés particulières" dans cet établissement.
Dans la foulée de ces terribles évènements, Elisabeth Borne, ministre de l'éducation a indiqué se rendre sur place et a tenu à saluer "le sang-froid et l’engagement de celles et ceux qui ont agi pour maîtriser l’agresseur et protéger les élèves et les personnels. "
"Un drame terrible a frappé ce matin un collège de Nogent: une assistante d’éducation a été victime d’une attaque au couteau par un élève de l’établissement. J’exprime tout mon soutien à la victime et à ses proches", a écrit la ministre sur X.
Emmanuel Macron, actuellement à Nice pour le Sommet de l'Océan a fustigé un "déferlement de violence insensé". "Tous, nous sommes aux côtés de sa famille, de ses proches, de ses collègues et de l’ensemble de la communauté éducative. La Nation est en deuil et le gouvernement mobilisé pour faire reculer le crime", écrit le président sur X.
Des contrôles décidés après plusieurs rixes
Des contrôles aléatoires de sacs dans les établissements scolaires ont été mis en place après une rixe qui avait provoqué la mort d'un jeune de 17 ans devant un lycée en Essonne en mars. Les ministres de l'Education et de l'Intérieur avaient alors promis davantage de "dissuasion et de sanctions" aux abords des établissements scolaires après la "longue litanie" de rixes mortelles.
Fin avril, au lendemain d'une attaque mortelle dans un établissement à Nantes, le ministère de l'Education nationale avait indiqué que 958 contrôles aléatoires de sacs dans les établissements scolaires avaient permis la saisie de 94 armes blanches depuis mars.
Après cette attaque au couteau qui avait fait un mort et trois blessés dans un lycée de Nantes, le Premier ministre François Bayrou avait annoncé "une intensification des contrôles mis en place aux abords et au sein des établissements scolaires".
"Je me rends sur place en soutien à l'ensemble de la communauté scolaire et des forces de l’ordre", a-t-elle ajouté.
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